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 Les brumes du passé

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Fordrev
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MessageSujet: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMar 20 Nov - 14:05

[ Suite du topic « La bibliothèque royale » ]


Après être sorti de la bibliothèque, le duc de Montfort cherchait à faire le vide dans son esprit embrumé. Marchant avec régularité et droiture singulièrement militaire, son sang ne cessait pas pour autant de marteler ses tempes, accentuant sa migraine déjà prononcée. Il se répétait mentalement qu’il gardait le contrôle de la situation, et que la seule chose qu’il pouvait craindre était de croiser la reine Ceit ou pire, le Conseiller, au détour d’un couloir. Dans un tel cas, aucune des histoires qu’il avait mentalement préparées ne pourrait le tirer d’affaire.

Cependant, cette histoire allait selon lui au-delà des intrigues politiques et d’un rang au sein du Royaume des Ombres, bien qu’il se soit saigné aux quatre veines pour l’obtenir. Il s’agissait de feu son père, Adreghal de Montfort, proche ami du roi Balthus et brillant stratège pour qui le duc avait toujours éprouvé une certaine admiration. Même si la couronne de l’Ombre importait avant tout à la famille de Montfort, les ramifications du doute s’étiraient dans la conscience de Fordrev, qui éprouvait l’épouvantable frustration de l’idée qu’on ait pu lui dissimuler certaines choses au sujet de sa famille, de son père, et de son passé.

La vue de deux gardes ramena Montfort à la raison. Ses pas réguliers, rythmés par le claquement de ses bottes de cuir noir, n’accélérèrent pas l’allure, et il continua de fixer sa destination, la tête haute, l’expression impassible. C’était une bien désagréable sensation de se sentir coupable envers sa propre patrie, quelles qu’en soient les raisons… Il ne pensait jamais avoir à faire face à cela. Mais le destin en avait décidé autrement.

Les deux hommes avaient marché depuis un certain temps à travers le château lorsque Fordrev ralentit progressivement l’allure, vérifiant derrière lui que personne ne se trouvait dans le couloir et que le jeune chevalier le suivait toujours. Il approcha son visage du sien et murmura :

« Restez ici. Lorsque vous entendrez deux personnes descendant des escaliers, vous tournerez à gauche de ce couloir et vous rendrez au fond du corridor, le plus discrètement possible. J’y serai. »

Espérant qu’Arthan avait compris ses ordres, Fordrev s’engagea à gauche du couloir, et se dirigea vers les doubles portes de ses appartements, au fond du corridor. Ses deux gardes personnels habituels s’y trouvaient, surveillant l’entrée. Lorsque le duc se trouva devant eux, ils inclinèrent la tête, effectuèrent le salut militaire, et l’un d’eux lui ouvrit l’une des portes en bois massif.

« Dès à présent, j’exige n’être dérangé par qui que ce soit, excepté pour affaire de la plus haute importance. Allez vérifier à l’étage inférieur que personne ne se trouve aux pieds des escaliers, puis n’autorisez plus personne à me déranger. »

Avec un hochement de tête, les deux hommes traversèrent le corridor à mi-chemin, puis bifurquèrent prestement en gravissant les escaliers menant à l’étage inférieur. Fordrev entra dans ses appartements, puis fixa le fond du corridor avec attention, guettant l’arrivée d’Arthan, en espérant qu'il se hâterai de venir avant que les gardes ne reviennent.
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Arthan
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMar 20 Nov - 19:08

Arthan avait tourné la tête en direction du garde à l'entrée de la bibliothèque. Celui ci se tenait de manière plus relachée. Mais lorsqu'il vit son général suivi de près, pour ne pas dire accompagné, de cet homme qui l'avait effrayé il eut un sursaut et se tint droit comme un piquet, fixant un point imaginaire en face de lui afin d'éviter de croiser le regard du terrifiant mystique qui se cachait sous la cape. Bien que la situation ne prétait à rire, Arthan ne put s'empecher d'être amusé par la réaction de l'homme.

La fatigue liée au voyage mental n'aidait pas Arthan à réfléchir d'avantage sur les différentes options qui se trouvaient à sa portée. La seule chose sensée qui lui venait à l'esprit fut de suivre le général en agissant le plus naturellement possible. Arthan le suivait à bonne distance afin que l'on ne pense pas qu'ils furent complices, songeant apporter une fois encore une preuve de sa bonne foi envers le duc. Si Arthan se faisait pincer, il n'aurait pas été trouvé en compagnie de l'homme de pouvoir qu'était le sieur de Montfort.

Fordrev marchait vite mais Arthan lui, habitué aux longues heures de marche faisait de grands pas essayant de retenir la configuration du chateau, ou au moins du trajet entre la bibliothèque et l'endroit où le menait Fordrev. Probablement qu'il n'en avait pas fini avec ces longs couloirs. Il s'y sentait d'ailleurs à l'étroit. Cela faisait plusieurs heures, peut être une journée entière, qu'il se trouvait entre quatres murs. Il se sentait étouffer, la vue des grands espace lui manquait. Sa plus grande crainte étant, pour le moment, que l'un des gardes qu'ils avaient croisé le reconnaisse.

Fordrev se mit à ralentir à l'approche d'un croisement. Arthan se plaça au même niveau que lui et écouta attentivement les consignes du duc. N'ayant les idées claires, même s'il avait entendu les instructions, il se rendit compte qu'il n'avait pas écouté. Revenant peu à peu à lui, il reconstitua la phrase dans sa tête puis entendit de lourds bruits de pas se mettre à courrir, s'approchant peu à peu de lui. Il eut une seconde de doute : et si le duc avait envoyé ses sous-fifres éxecuter le sale boulot à sa place ? Les pas se firent alors de moins en moins entendre. Les doutes d'Arthan se dissipèrent. Avec maintes précautions il regarda derrière lui, puis passa furtivement la tête dans le couloir avant de s'y engager. Il vit le duc de Montfort qui visiblement l'attendait à l'entrée d'une pièce au fond. Arthan n'eut pas besoin d'en voir l'interieur pour en conclure qu'il s'agissait des quartiers de Fordrev : La porte était plutot massive et semblait taillée dans un bois riche. Cerclée d'or, les gongs et la poignée étaient aussi dorés. D'un pas rapide, il se dirigea vers Fordrev et se mit à ralentir lorsqu'il fut arrivé à quelques metres, puis finit par s'arreter net devant le seuil, regarant fixement Fordrev dans les yeux pour lui montrer qu'il lui faisait relativement confiance.
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Fordrev
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMer 21 Nov - 9:24

Le duc fut soulagé de voir le chevalier encapuchonné surgir de fond du corridor, visiblement mal assuré, et se diriger vers lui. Lorsqu’il fut devant ses appartements, il le fixa d’un étrange regard, que Fordrev ne parvint pas à décrypter avec exactitude. Etait-ce de la méfiance ? De l’incertitude ?

Quoi qu’il en fût, le général lui fit signe d’entrer, et il referma la large porte à sa suite, la verrouillant soigneusement derrière eux. Ils se trouvaient une antichambre, dans laquelle régnait une ambiance luxueuse et chaleureuse. Trois portes menant à trois pièces différentes étaient dessinés dans les trois murs encadrant l'entrée. Aux murs étaient suspendus deux tableaux de nature morte, représentant des paysages mélancoliques de la lande environnante.

« Déposez votre arme à l’entrée », dit Fordrev en défaisant sa cape noire. Il la rangea dans une armoire en chêne, puis ouvrit la porte centrale et pénétra dans ce qui semblait être une pièce de séjour. Le duc claqua des doigts, et les bougies murales s’allumèrent instantanément, dans une petite détonation flamboyante. La même sensation de confort et de richesse pouvait manifestement être ressentie dans toutes les pièces des quartiers de Fordrev. Sur le mur de gauche, un feu doux crépitait sous une cheminée de pierres grises, au-dessus de laquelle était suspendu un portrait d’Adreghal de Montfort, revêtant son armure noire comme l’ébène, portant son heaume sous un bras et tenant le pommeau de son épée de l’autre. Hormis ses cheveux presque aussi sombres que ses plaques d’armure, ses traits étaient nettement reconnaissables avec ceux de Fordrev, avec la ligne de mâchoire et les yeux caractéristiques des Montfort. Au fond de la pièce se trouvaient deux étagères accolées l'une à l'autre, à côté d’une petite table sur laquelle gisait un livre ouvert. On pouvait également y répertorier pas moins de trois armoires, quelques commodes de bois riche, ainsi que trois fauteuils et un canapé luxueux disposés autour d’une table basse au centre de la pièce.

Fordrev se dirigea au fond de la pièce, y déposa ses deux grimoires, puis alla ouvrir l’armoire placée à côté de la cheminée. A l’intérieur de celle-ci se trouvaient de multiples fioles et récipients de verre, contenant des liquides divers et variés. Le duc se saisit de deux verres à pied en cristal, qu’il déposa sur le rebord de la cheminée, puis il tendit le bras et descendit un ballon à fond plat, rempli d’un liquide vert sombre, dont il ôta le bouchon de verre. Minutieusement, il versa trois gouttes de l’épais mélange dans chacun des verres, puis saisit un autre récipient contenant de l’eau. Il remplit les deux verres à moitié, rangea les deux récipients, puis referma l’armoire.

« Ceci atténuera les effets secondaires provoqués par les visions », dit-il en tendant l’un des deux verres à Arthan. Puis il but le sien d’une traite, et déglutit rapidement en s'empêchant de grimaçer au goût trop amer de la concoction. Néanmoins, il sentait déjà sa migraine s'atténuer. Il posa ensuite le verre sur le rebord de la cheminée, puis invita le jeune chevalier à s’asseoir dans l’un des fauteuils. Le général, quant à lui, resta debout, et vint se placer derrière le canapé lui faisant face, où il posa ses deux mains. Fordrev planta ensuite son regard sombre dans celui du chevalier.

« Vous conviendrez sans conteste, chevalier, qu’au vu de la situation se présentant à moi, je me vois obligé de connaître – avec exactitude – la raison de votre venue. Nul étranger ne se risque impunément dans le Royaume des Ombres sans raison valable ; et vous concernant, celle-ci m’intéresse grandement. »

Montfort laissa un silence peser un instant. Il savait qu’Arthan n’ignorait pas de quoi il parlait. Il n’ignorait pas non plus que Fordrev se mettait dans une position relativement délicate en l’épargnant. Si le chevalier étranger était bien celui auquel il pensait avoir à faire, comment se faisait-il qu’une telle personne fût envoyée pour une vulgaire mission d’espionnage, dans un royaume aussi risqué que celui des Ombres ? Y avait-il consenti de sa propre initiative, sans aucune directive des Plaines ? Cela semblait peu probable, au vu de ce rapport auquel Arthan avait fait allusion. Qu’était-il donc venu faire au point de risquer autant sa vie ? Etait-ce un grand courage, ou de l’inconscience ? Fordrev connaissait déjà la réponse. Il n'avait pas réagi ainsi sans raison valable.

« Que vous le vouliez ou non, vous êtes bien plus impliqué que vous ne le laissez entendre dans cette affaire, plus particulièrement concernant ces visions que vous avez partagé avec moi. La magie n’opère jamais au hasard, et moi non plus. Je réitère donc mes questions. Qui êtes-vous, et qu’êtes-vous venu réaliser en ces lieux ? »

Un nouveau silence se fit, laissant sous-entendre que c’était au chevalier de prendre la parole, et que de sa réponse, Fordrev pourrait évaluer un certain nombre de déductions.
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Arthan
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMer 21 Nov - 19:22

Arthan pénétra dans l'antichambre, un étrange sentiment de curiosité s'était emparré de lui, même si une fois encore, le moment était sans doutes mal choisi. Dans quel genre d'endroit pouvait bien vivre un homme tel que Fordrev ? Il jetta des regards assez discrets autour de lui.

Peut être avait il suffisement confiance en Fordrev ou en lui même, mais lorsque son hote l'invita à déposer son épée à l'entrée, il le fit, non sans un once de méfiance cependant. Il savait qu'il pouvait toujours compter sur ses deux dagues, fidèles et tranchantes à souhait, même s'il espérait réellement ne pas avoir à s'en servir. Suivant le général dans le séjour, il fut quelque peu impressionné par le petit tour que Fordrev venait d'accomplir sous ses yeux. Après tout, ce n'était pas tous les jours que le jeune homme voyait de la magie à l'oeuvre. Mais voyant ceci, Arthan n'eut plus aucun doute quand aux talents magiques de Fordrev. Il n'en fut que plus prudent car il connaissait les penchants rottors des mages. Lorsque la lumière fut suffisement forte, la première chose qui attira réellement l'attention d'Arthan était ce grand tableau. Le visage qu'il y vit le frappa. C'était très ressemblant à Fordrev mais Arthan l'immaginait mal se gargarisant dans son narcissisme. Il reconnut surtout l'armure sombre qui avait marqué son esprit précédement, dans la vision. Il devait probablement s'agir du père de Fordrev. Peut être de son grand père, mais c'était deja moins probable.

Il prit la coupe que Fordrev lui donna et l'observa d'un oeil méfiant. Même s'il vit que le duc venait de boire cet étrange breuvage, il dit d'un ton posé :

" Je ne souhaite pas du tout vous offusquer mais je préfère attendre que les effets de ces visions se dissipent d'eux même "

Même si ils n'avaient pas disparu, les effets secondaires se faisaient d'ailleurs légèrement moins sentir qu'à leur sortie de la bibliothèque. Il s'assit donc sur le fauteuil et reposa le verre encore plein sur la table basse, espérant ne pas froisser le duc par ce refut. Prenant un grande inspiration, cherchant ses mots, il déclara finalement :

" Très bien, jouons cartes sur table. Je comprend que vous ayez besoin d'en savoir autant. Je tiens simplement avant toute chose à clarifier un point que je vous ai deja rapellé : Je vous ai dit en tout la vérité et je pense avoir été le plus honnete possible malgré ma mission. Je me nomme Arthan, je suis un chevalier sans terres, fils de Belthar. La véritable raison de ma venue était de vérifier si vous ne prépariez pas une invasion contre un quelconque pays. Puis, lorsque les gardes m'ont relaché, ils ne se sont pas inquiétés de mon sort outre mesure. J'allais repartir d'où je suis venu mais j'ai quelque peu ... Réfléchi à certaines choses assez personnelles concernant ... Mon ... "Géniteur". J'ai pensé, connaissant les relations de celui ci avec votre peuple, vous pourriez disposer de certaines informations à son sujet. Informations qui répondraient aux innombrables questions que je me pose. J'essaie simplement de connaitre la verité. La vérité au sujet des évènements qui se sont déroulés durant cette bataille. Sachant ce que cet homme doit représenter pour vous, je ne pense pas vouloir m'étendre plus sur la question. "


Arthan fit une petite pause afin de s'éclaircir la voix puis enchaina :

" A propos de ces visions, je pensais que ... l'arcaniste que vous êtes aurait put répondre à mes interrogations. "

Sans s'en rendre compte, il avait pronnoncé le mot "arcaniste" avec une moue de dégout. Arthan détestait la magie et ce qui s'y rapportait. Il pensait que c'était contre nature et pure folie que d'utiliser de tels arts qu'il considérait occultes. De plus il était bien au courant de la puissance mais égalements des éffets néfastes de la magie. Nombre de magiciens puissants avaient sombré dans la folie, la mégalomanie ou la paranoïa.

" J'imagine que vous en avez vous aussi, mais peut être saurez vous m'aider : Qu'avons nous réellement vu ? La réalité passée ou bien de simples scènes purement fictives ? La seule chose dont je suis certain pour le moment est que ceci ne venait pas de moi comme vous l'aviez laissé entendre. Apparement cela ne provient pas de vous non plus. Toutefois je pense savoir pourquoi nous avons partagé cela : au départ la vision devait vous être destinée, mais en vous touchant, j'ai du m'introduire dans cette vision ... "

Arthan ne savait quoi ajouter de plus à ce sujet. Il se tut donc, laissant entendre par son attitude qu'il en avait assez dit. Pour le moment sa principale question était celle relative à sa présence en ces lieux. Fordrev avait risqué gros en le faisant entrer ici, dans ses quartiers. Pourquoi donc ? Pour découvrir à quel point leurs passés étaient liés ? Pourquoi la vision les avait frappés tout deux ? Et ces grimmoirs occultes ? Quelle en était l'utilité ? Le moment venu, Arthan savait qu'il aurait les réponses à ses questions.
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeJeu 22 Nov - 2:19

« Je me nomme Arthan, je suis un chevalier sans terres, fils de Belthar. »

Fordrev grava ces mots dans son esprit. Fils de Belthar. Voici donc le nom de l’assassin de son père.

Au fil des paroles du chevalier, les impressions que Fordrev avait eues au sujet d’Arthan se confirmèrent. Il avait bien dit la vérité, et de façon honnête, depuis le début. Dès lors, le duc n’avait plus aucune raison de ne pas le croire. Le chevalier avait risqué sa vie et le destin de deux royaumes pour accéder à des informations hypothétiques. Le général connaissait les détails de cette bataille, grâce à son titre et à l'implication de son père. Arthan, étant le fils du général des Plaines, ne devait donc pas en savoir davantage que lui. A moins qu’il ne se soit produit autre chose après la guerre, qui intéresse le chevalier.

« En effet, j’ai tout d’abord pensé que vous étiez l’auteur de ces visions, car j’ignorais le fait que vous étiez entré en contact physique avec mon enveloppe charnelle. Si ce n’avait pas été le cas, nous aurions été confrontés à une incroyable puissance, pour qu’elle puisse lier à ce point deux esprits séparés dans une dimension magique aussi perfectionnée et complexe. »

Le duc se rendit compte qu’il venait plus de réfléchir à voix haute que de tenter d’éclairer le chevalier sur le sujet. En effet, ce dernier ne connaissait manifestement rien quant aux sciences occultes, et ses explications devaient peu lui choir. Lorsqu’il reprit la parole, Fordrev s'éclaircit et expliqua les choses le plus simplement possible :

« Peu après votre départ du château, une de ces visions s’est imposée à moi. C’est pour cette raison que je vous y ai cru directement lié – et même pris pour leur auteur. Cependant, il ne fait aucun doute qu’il existe bien un auteur, car une telle magie ne peut être autonome. Cette même personne a utilisé à ses fins un catalyseur pour tisser ces visions. »

Accompagnant le geste à la parole, Fordrev écarta un pan de sa veste et sortit la chevalière de sa famille, qu’il posa sur la table basse, avant de s’asseoir dans le canapé face au jeune homme. Etrangement, il répugnait à s’en séparer, ou à la laisser entre d’autres mains que les siennes. Néanmoins, il avait vu cet objet au doigt du père d’Arthan, et peut-être que le chevalier en avait déjà entendu parler.

« Reconnaissez-vous cette chevalière ? C’est elle qui a été utilisée pour accéder à mon esprit et m’imposer ses visions. Vous avez donc vu juste : lorsque vous m’avez touché, de la même manière qu’un catalyseur se sert de liaisons physiques pour opérer, vous avez alors vu les mêmes choses que moi. Quant aux visions en elles-mêmes, au vu de leur incroyable réalisme et de leur netteté, je suis quasiment convaincu qu’il s’agit de faits réels qui se sont produits dans le passé. »

Si Fordrev émettait une certaine réserve, par prudence, il ne faisait toutefois aucun doute pour lui que ces visions n’étaient pures inventions. Mais qui diable pouvait bien en être l’auteur ? Qui avait pu ensorceler la chevalière de sa famille à son insu, alors qu’il ne l’avait jamais quittée des yeux avant ce soir ?

« En d’autres termes, reprit Fordrev, vous devez avoir vu aussi bien que moi un champ de bataille dévasté, vestige de la guerre entre le Royaume des Ombres et des Plaines, et l’assassinat d’un couple de la main de Belthar, votre père. »

Le duc n’avait volontairement rien dit de plus au sujet de cette bataille, malgré les questions d’Arthan. Il l’accueillait dans ses appartements, lui épargnant la vie et déshonorant davantage son père Adreghal, allait-il s’humilier en décrivant avec précision la débâcle du régiment de l’état-major de l’Ombre durant cette guerre ?

« Je suis convaincu que ces visions possèdent un lien cohérent entre elles. Comme je vous l’ai dit, la magie n’opère jamais au hasard. Savez-vous qui étaient les victimes de Belthar dans la dernière vision ? A partir de vos informations et des miennes, nous pourrions tenter de trouver un lien logique qui éclaircirait les faits. »
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Arthan
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeDim 25 Nov - 16:56

Arthan écoutait avec le plus grand interet les explications de Fordrev à propos des visions. Il parraissait érudit en la matière et Arthan, même s'il pensait que la magie était plus que néfaste pour l'Homme, était très intrigué par ce qu'il ne connaissait pas. Il voulait savoir concrètement à quoi s'attendre en matière de sortilèges, surtout dans une contrée peuplée de nombreux thaumaturges et dans laquelle il était recherché.

" En d'autres termes, même vous qui êtes un connaisseur dans ce domaine, vous ne savez pas ce que cela signifie ni d'où cela provient ... C'est assez préoccuppant. Je ne veux pas m'avancer mais cela dénote surement un grand pouvoir provenant de l'auteur de ces visons. Et si ses intentions sont néfastes, puisque nous sommes apparement tous deux aussi impliqués l'un que l'autre, nous ... "


Etrangement, Arthan sentit qu'il ne devait pas terminer sa phrase. Faisant une légère pause, il changea de sujet.

" ... Je suis désolé, j'ai du vous induire en erreur, car vous vous méprenez sur la personne : L'homme que vous avez vu assassiner un couple n'est pas Belthar. C'est Draven, mon géniteur. C'est lui qui fut le général du peuple des plaines lorsque ce pays fut en guerre contre les votres. Je ne l'ai jamais connu qu'à travers les récits de ses anciens frères d'arme et les histoires populaires. Il est mort le jour de ma naissance. Belthar quand à lui est mon véritable père : celui qui m'a élevé et aimé comme son fils. "


Arthan prit une légère inspiration et commença :

" Ce couple que vous avez vu, froidement assassiné ... Il s'agissait du roi des plaines de l'époque, Adelbert Ier et de son épouse, la reine Benedicte. Ils furent tuées, eux et leurs trois enfants la même nuit, par Draven et ses hommes. Draven s'auto-proclama roi, feignant avoir tué Adelbert parce qu'il avait pactisé avec l'ennemi. Draven étant un homme très respécté, veritable héros du peuple, la populace ne demanda pas plus d'explications et le crut sur parole. La suite, vous la connaissez. Draven à la tête de son armée partit en guerre contre le peuple aquatique, alliés du peuple des plaines au moment des faits. Il perrit durant l'attaque de la capitale. "


Arthan parlait avec honte de ces faits, comme s'il en était lui même résponsable. Il avait en réalité beaucoup souffert de ce que son père avait fait. Rejetés de tous, sa jeunesse et son adolescence lui revinrent en mémoire. Chassant ces pensées néfastes, il se reconcentra sur le sujet. L'invité remarqua que son hote avait évité de donner des détails concernant la personne au dessus de qui il se tenait durant la vision. La même personne qui se trouvait sur le portrait, au dessus de la cheminée. Celui qui était semblait il, son père. Même s'il décida de ne pas poser de questions de ce genre pour le moment, il inscrivit dans un coin de sa tête qu'il devrait surement en savoir plus sur la question. Transformer ses doutes et ses suppositions en informations certaines. Il ne fit que cette brève allusion :

" Quand à l'autre vision, je pense qu'elle vous concernait plus que moi. Cependant, j'ai deja vu cette chevalière, ou du moins une iddentique. Elle se trouvait au doigt de Draven dans la vision. Elle aussi brillait de ce même éclat inquiétant. "

Dit il, se baissant pour observer la chevalière mais s'interdisant de la toucher. A première vue, elle semblait riche et précieuse, comme le symbole d'une puissante famille. Mais rien ne laissait supposer qu'elle était un objet de pouvoirs. Seulement ce n'était qu'apparences, Arhan le savait maintenant : elle était le catalyseur d'une terrible pussance. Terrible car inconnu. Arthan l'avait par deux fois vue à l'oeuvre. La première fois, il avait été transporté des années auparavant. La seconde Draven qui la portait au doigt, semblait être investit d'une force et d'une cruauté immenses. C'était le genre de faits qui rendaient Arthan si méfiant envers l'ésoterisme, ses pratiquants et tout ce qui s'y rapportait. Même si il ne jugeait pas leurs actes, ces personnes étaient vraissemblablement des personnes prêtes à sacrifier leur vie pour le pouvoir.

Tandis qu'il observait le curieux et dangereux objet, il vit un minuscule point de lumière pourpre qui commença à briller très légèrement au fond de la pierre. Il apperçut au même moment la lueur de son pendentif qui, dépassant de sa chemise et pendant à son cou, s'était mis à briller de nouveau. Néamoins, son envie d'en savoir plus au sujet de cette chevalière fut plus grande que sa crainte de la magie. Il approcha sa tête de la chevalière et put distinguer que ce point minuscule était en réalité une sorte de flamme qui dansait à l'interieur, grandissant de plus en plus. Arthan sentit un léger bourdonnement dans ses oreilles et par simple réflèxe, il s'écarta de la bague de peur d'avoir à subir de nouveau ses effets. Le faible point de lumière disparut en même temps que la lueur qui émanait de son cristal. Arthan regarda Fordrev d'un oeil interrogateur puis rentra son pendentif dans sa chemise.

Même s'il avait surement vu son cristal briller, avait il vu tout ce qui venait de se passer ? Si oui, savait il ce que cela signifiait ? Si non, fallait il faire la remarque ? Il n'osa pas pronnoncer le moindre mot. Même s'il s'était reculé dans le fauteuil de manière assez subite au moment ou il avait entendu le bourdonnement, il s'attendait tout de même à tout, venant de cet objet mysterieux. Il ne semblait donc pas spécialement étonné mais observait avec attention la réaction du duc de Montfort.
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Milady Ceit
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeDim 25 Nov - 23:22

Ceit, un peu inquiète de n’avoir pu retrouver Fordrev à l’aide de Dark, avait laissé derrière elle son grand loup blanc pour continuer toute seule. Ayant fait toute l’aile nord de la forteresse, elle aurait pour une heure à fouiller chacune d’elle…malheureusement, entre temps, Fordrev pourrait tout aussi bien disparaître de la carte ! Mais ce ne fut que par le plus grand hasard, qu’elle rencontra Haralth. Surpris de la voir à une heure aussi tardive hors de ces appartements la questionna sur cette curieuse excursion. Et comme toute réponse, il obtenu

« Haralth ! Si je suis tardive, vous l’êtes tout autant que moi ! »

Elle émit un petit rire cristallin un peu taquin à l’égard de ce vieil homme si amicale ! Mais elle reprit rapidement son sérieux

« Sauriez-vous où pourrais-je trouver le Duc de Monfort… cela fait près d’une heure que je le cherche sans pour autant trouver le moindre signe de sa présence…»

Demanda-t-elle avec son ton mielleux habituel, et comme toujours, le bibliothécaire avait réponse à tout ! Fordrev était passé à la bibliothèque quelques minutes auparavant. Les dieux soient loués ! Sans plus attendre, elle remercia son vieil ami avant de disparaître, silencieusement, dans les lugubres couloirs du château des ombres pour finalement se retrouver devant la bibliothèque.
Il ne pouvait pas être bien loin ! Un peu désespérée, son anxiété grandissait à vu d’œil… Où pourrait-elle trouver le général ! Mais soudain, elle se sentit illuminée et stupide…pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt : les appartements du Duc, bien sûr !

Avec empressement, Cily tourna les talons et à grandes enjambées, se dirigea vers les grands escaliers qui menait à la chambre de Fordrev, qui pourrait bien arrêter la reine dans son ascension si déterminée ?... Et bien deux gardes positionnés devant le passage…

« Messires, bonsoir, Sire Fordrev est-il présent ? »

Sourire en coin à leur regard, elle savait déjà la réponse. Mais, pour son plus grand malheur, ceux-ci se refusèrent à la laisser passé…à moins qu’elle ait une excellente raison...malheureusement, Cily n’en avait pas, donc un peu déçue, elle esquissa d’un signe de tête

« Très bien, bonsoir, messieurs… »

Elle retourna sur ses pas mais, derrière son regard angélique et maussade se cachait plus une petite malice… il y avait bien des passages secrets dans le château, non ? Et bien, Cily savait exactement comment accéder aux appartements de son général…ni vu, ni connu, elle pourrait facilement se faufiler là où bon lui semblait !

C’est ainsi que dans la plus grande discrétion, la reine se glissa dans l’ombre des couloirs secrets qui résidaient entre les murs du château des Ombres. Et c’est donc en passant derrière un magnifique cadre qui représentait le premier général Monfort et son feu mari sur le champ de bataille, qu’elle se retrouva devant la porte de la chambre de son cher ami...Mais y écoutant de plus près, elle y entendit deux voix…deux voix qui lui étaient familières d’ailleurs…Arthan ? Était-ce possible ? Ce ne serait qu’en poussant la porte qu’elle le saurait, mais étant donné ses manières, Cily y frappa délicatement d’abord, sans dire le moindre mot, elle attendit une réponse prochaine…
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeLun 26 Nov - 16:20

Avec la plus grande attention, Fordrev avait assimilé chacun des paroles du jeune chevalier. Malgré l’épaisseur des brumes qui persistaient à assombrir intensément cette affaire, les révélations d’Arthan permettaient de jeter quelques lumières, aussi infime fussent-elles.

Le père du chevalier errant, ce Draven, avait réalisé un coup d’état dans le Pays des Plaines, après une absence relativement longue qui survint juste après la guerre contre l’Ombre. Puis ses désirs de conquête l’ont poussé à attaquer le Pays Aquatique, ce qui se solda par un échec. Tout semblait se tenir, à ceci près que le mystère de la chevalière au doigt du géniteur d’Arthan restait entier. Car manifestement, le chevalier l’avait vue, lui aussi, dans cette deuxième vision. Draven semblait empli d’une telle haine lors de ce meurtre… Si le général était cet homme intègre qu’avait aimé son peuple, était-il réellement capable d’une telle barbarie ?

Néanmoins, le récit d’Arthan sembla avoir clarifié la situation dans l’esprit de Montfort. Fordrev avait noté que le jeune chevalier considérait Draven comme son « géniteur », suivant ses termes exacts, tandis qu’il avait été élevé par un père adoptif. Un doute s’immisça dans les pensées du duc, qui planta son regard perçant dans celui d’Arthan. Il allait déclarer quelque chose, tandis que son interlocuteur s’était rapproché de sa chevalière, lorsqu’une lumière inhabituelle et surnaturelle s’était mise à étinceler au cou d’Arthan.

Les deux artefacts réagissaient l’un à l’autre. Émerveillé, Fordrev se leva doucement. Il sentit le sang lui monter à la tête en signe de protestation, mais il n’en tint compte. Il vit Arthan s’écarter, sans doute par crainte d’une nouvelle réaction. Le chevalier le regarda d’un œil interrogateur.

« Fascinant… murmura Fordrev. Nous venons d’assister à une autocatalyse entre la chevalière de ma famille, et ce pendentif que vous portez à votre cou. En d’autres termes, la même nature de magie habite ces deux objets, dont les stimulations arcaniques se sont activés à leur approche mutuelle. »

S’approchant un peu plus du chevalier, Fordrev, qui n’avait guère eu le temps d’identifier clairement le cristal à son cou, demanda :

« Il demeure un fait tout à fait certain, qui vient de nous être prouvé à l’instant, chevalier. Une magie similaire à celle qui habite la chevalière se trouve dans votre pendentif. Sans doute dans une moindre mesure, mais cela reste à vérifier. Avez-vous déjà assisté à des visions similaires par le biais de cet objet ? D’où pro… »

Le duc de Montfort s’interrompit dans son flot de questions, entendant un léger frappement au loin, dans le vestibule. Fordrev expira longuement. Il avait demandé à ne pas être dérangé. Qui pouvait bien avoir une quelconque importante affaire à lui soumettre à une heure aussi tardive ?

Baissant légèrement le ton, Fordrev considéra le chevalier. « Restez ici, chevalier, et ne dites pas un mot. » Puis le duc tourna les talons et se dirigea au fond de la pièce. Il en ouvrit la porte, et la referma soigneusement derrière lui. Il avança vers la porte du vestibule, qu’il déverrouilla avant d’ouvrir.

Le duc sembla anéantit en voyant devant lui le ravissant visage de la reine Ceit. Un implacable remords l’empoigna soudain au cœur. Ainsi, les choses allaient-elles se terminer ainsi ? Par une décapitation sur une place publique, sans descendance, accusé de haute trahison envers le Royaume des Ombres pour qui il avait tant sacrifié ? Fordrev demeura cependant impassible, et suivant le protocole, s’inclina devant sa reine.

« Votre Majesté. Que me vaut l’honneur de cette visite agréable et impromptue ? »

Le duc se releva en déglutissant le plus discrètement possible.
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeLun 26 Nov - 16:54

" La même nature de magie habite ces deux objets "

Arthan n'avait pronnoncé mot tant ces derniers mots résonnaient dans sa tête. Visiblement le général était fasciné par cette réaction mais l'on ne pouvait en dire autant du chevalier. Il n'avait vu briller son pendentif que durant la vision et pensait que ceci n'était pas réel. Il regarda une dernière fois la bague sur la table avec une légère moue de dégout, puis son pendentif. Il avait cessé de briller. Il le tint dans le creux de sa main et se rendit compte qu'il était subittement devenu glacial. Secouant légèrement la tête lorsque Fordrev ferma la porte, il se leva et lui emboita le pas, se tenant derrière cette dernière. Il tendit l'oreille, essayant de déceler qui pouvait dérranger un homme de l'importance du Duc de Montfort ici même, dans ses quartiers.

" Votre Majesté. Que me vaut l’honneur de cette visite agréable et impromptue ? "

Arthan écarquilla les yeux : La reine ? Que pouvait elle bien faire là ? A la fois étonné et légèrement inquiet, le jeune homme resta derrière la porte attendant d'en entendre plus.
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeLun 26 Nov - 21:07

Ceit, soulagée de voir Fordrev répondre à la porte, fut néanmoins surprise de le voir refermer la oprte derrière lui…mais quelle importance ! Elle l’observa donc un petit moment, tentant de déceler la moindre faille : il fallait dire qu’avait la peur bleue qu’il avait réussi à lui faire, quelques heures auparavant, il n’y avait rien de surprenant à ce qu’elle vérifie par elle-même si tout allait bien, non ?
Et voilà qu’il gardait même ses manières et qu’importait le moment ? Le visage de son cher ami ne semblait guère réjouit cependant. Un peu confuse, elle déposa, doucement, l’une de ses mains sur l’épaule de Fordrev lorsque celui-ci se releva.

« Messire…est-ce vous vous sentez bien ? »

S’enquit, comme toujours, la petite demoiselle en croisant le regard assombrie du général, avant de reprendre ses esprits et de répondre plus prestement à la question que venait de lui poser son interlocuteur…après tout, elle venait bien de le déranger alors que nulle personne ne se devait de pénétrer ses appartements.

« Et bien…votre départ subit m’a inquiété tout à l’heure, je tenais à vous revoir…mais… Permettez-moi de vous poser une question…»

Elle marqua une petite pose, avant de se mordre a lèvre inférieure…avait-elle rêvé en entendant la voix d’Arthan dans la chambre de Fordrev ? Peut-être que si, peut-être que non, mais ça, elle devrait le demander. C’est donc en prenant une grande inspiration et son courage à deux mains, qu’elle murmura, un peu gênée de se mêler de la vie de son Général…

« Était-ce bien la voix du chevalier des plaines qui m’est parvenu ?... »

Inclinant la tête de côté, le visage et l’expression de Ceit ne démontrait pas la moindre parcelle d’agressivité… en fait, plutôt une grande intrigue : si Arthan était ici, c’est qu’il avait échapper aux gardes ! Qu’il avait échappé à Hîrdannen du même coup ! Espérant, silencieusement, une réponse positive, elle sourit au descend
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMar 27 Nov - 2:50

Le général de l’Ombre sembla se détendre quelque peu lorsqu’il comprit la raison de la visite de sa reine. Ainsi Ceit, s’était inquiété de son état second dans la grande salle de dîner, juste après le départ d’Arthan. Il reconnaissait bien la reine des Ombres dans cette attention, et étrangement, ce geste amical sur son épaule lui faisait ressentir, en plus d’un peu de réconfort, la volonté d’être le plus honnête possible quant aux évènements de ce soir. La réaction de Ceit n’en était pas moins incertaine, mais Fordrev était décidé à jouer le tout pour le tout.

« Était-ce bien la voix du chevalier des plaines qui m’est parvenue ?... »

Montfort demeura un moment immobile, sondant le regard de sa reine. Cette question n’avait pas été posée avec le moindre ton inquisiteur. C’était plutôt de la curiosité. Mais Fordrev ne s’en sentit rassuré pour autant.

« Je vous remercie de ces attention que vous me portez, Votre Altesse. Entrez, je vous en prie. »

Ouvrant grand l’une des deux portes massives, le duc tint cette dernière en attendant que la reine veuille entrer dans l’antichambre de ses appartements. Puis Fordrev referma la porte. Il demeura quelques secondes face à celle-ci, sentant une migraine le reprendre de plus belle. Montfort se retourna ensuite, et fit face à sa reine, qu’il considéra.

« Milady Ceit, avant que nous nous installions, il me faut répondre en tout honnêteté à votre interrogation. Vous souvenez-vous de ce malaise duquel je fus soudainement victime, juste après le départ de l'homme des Plaines ? C’était une vision, Votre Altesse. Une vision du passé, à première vue, et aussi vraie que peut l’être la réalité, à mon grand étonnement. J’ai tout d’abord supposé que ce chevalier en avait été l’auteur, mais lorsque je me suis lancé à sa poursuite, il s’était déjà volatilisé. J’ai alors mobilisé la garde pour le retrouver, sans plus de succès. »

Bien que ce fût la vérité, Ceit allait-elle croire en cette histoire aussi incroyable qu’abracadabrante ? Fordrev continua donc son récit.

« Ainsi, malgré mon état, je venais de revivre une partie du débâcle qui avait été celui de l’état-major de l’armée des Ombres à l’époque du roi Balthus, dans sa guerre contre les Plaines, avec notamment la mort de mon père Adreghal de Montfort ; je me devais donc de jeter lumière sur cette histoire. Car dans le tumulte, j’ai distingué l’assassin de mon père, et j’aurais tout aussi bien pu calquer le visage de son meurtrier sur celui du chevalier des Plaines. Autrement dit, j’ai supposé que c’était son fils. Je me suis donc rendu dans la grande bibliothèque royale, afin de trouver un moyen occulte de retrouver Arthan. Ce faisant, une autre vision du passé s’est imposée à moi. »

En retraçant les faits, Fordrev se rendait compte qu’il restait encore de nombreuses zones d’ombre sur des faits qui, à première vue, semblaient somme toute communs. Mais l’heure n’était pas à l’enquête, mais à prouver sa bonne foi à la reine des Ombres.

« J’ai aperçu le même champ de bataille, juste après la débâcle. J’y ai distingué la dépouille de feu mon père. Mais avant que la suite des évènements se déroulent, j’ai senti une deuxième présence parmi ces visions : le chevalier des Plaines lui-même. Je l’ai ainsi définitivement tenu responsable de ces évènements, mais sa présence modifiait la structure même du sortilège générant les visions. J’ai ainsi pu revoir son père, Draven, le même meurtrier d’Adreghal, assassiner le roi et la reine des Plaines de l’époque. Mais ce qui me marqua immédiatement fut la chose suivante : Draven portait – aussi incroyable que cela puisse paraître – la chevalière de ma famille. »

Le duc de Montfort marqua un silence, avant de reprendre de plus belle.

« Par quel prodige s’était-elle retrouvée à sa main ? Je l’ignore, ma reine. Toujours est-il que lorsque j’ai repris connaissance dans la bibliothèque, une personne se trouvait face à moi. Une personne qui n’était autre qu’Arthan, le chevalier des Plaines. Je n’osais y croire moi-même tant sa présence était improbable, mais je sus immédiatement une chose. Qu’il était directement lié à cette affaire entre les Ombres et les Plaines. Notamment par ses liens de sang, mais également par d’autres faits qui me demeurent pour l’instant inconnus. Ainsi, après quelques échanges houleux, j’ai décidé d’éclaircir cette affaire par mes propres moyens. »

Fordrev se sentait ridicule. Il reprochait précisément son manque de fermeté vis-à-vis de l’extérieur, et il était pris en train de discuter avec un homme des Plaines, un espion, qu’il avait déjà dû mettre dehors. Pour quel genre d’homme allait-il passer aux yeux de Ceit, s’il ne respectait pas ses propres préceptes ?

« Ainsi vous avez vu juste. L’homme des Plaines se trouve présentement dans mes appartements, afin d’élucider les faits. Je ne peux que concéder qu’indubitablement, les apparences sont contre moi, même si mes intentions n’ont jamais été de nuire au Royaume des Ombres, pour qui je continuerai de me dévouer corps et âme. Je vous ai dit la stricte vérité, Ceit McNeil, et je demeure votre fidèle et loyal sujet. À présent, faites de moi ce que vous voudrez. »

Le duc planta finalement son regard dans celui de sa reine. Il ne lui restait plus qu'à espérer que Ceit comprenne ses agissements.
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMar 27 Nov - 19:27

Inquiétée était un bien faible mot à ce qu’avait ressentit Ceit en voyant déguerpir son général de la sorte. Cela lui était tout à fait inhabituel, après tout, ce genre de comportement était plutôt ironique venant de la part d’un guerrier, non ? Mais en regardant de plus près l’expression de son cher Fordrev, elle ne pouvait qu’en déduire une seule chose : Il allait bien. Cependant, il y avait quelque chose dans son agissement qui la laissa perplexe durant quelques secondes, que s’était-il produit durant son escapade ? Qu’est-ce qui pouvait bien causer une telle nervosité de la part d’un personnage qui, jusqu’à présent, s’était montré d’un contrôle presque troublant ?

Et voilà qu’il l’invitait à entrer, et cela, Ceit ne se le fit pas dire deux fois, en quelques secondes, elle se retrouva dans le Hall majestueux observant légèrement le décor qui avait été, autrefois les quartiers d’un grand général : alias Adreghal de Monfort. Mais rapidement, elle se lassa de ce somptueux tableau pour en revenir à son interlocuteur qui la fixait étrangement, instinctivement, elle ne put retenir un haussement de sourcil ainsi qu’un petit sourire en coin de lui apparaître.
C’est alors que dans un grand élan, autant soudain que surprenant, Fordrev commença un récit qui, à première vue, du moins entente, semblait ni queue ni tête : des visions ? Mais sans la moindre parole, la reine des ombres écouta son général avec une grande attention.
Si ces visions n’étaient pas le fruit d’Arthan ou d’un quelconque personnage… qui pouvait bien être à la source de tout se grabuge ?

Et sans le moindre commentaire, Cily se contenta d’hocher prestement la tête et d’inviter son interlocuteur à continuer toute son histoire, après tout, le meilleur moyen de trouver un sens à tout ça était sans doute d’en savoir le plus possible…et si possible la fin y comprit.

Mais si Ceit devait rester incrédule devant un tel récit, elle ne pouvait que se fier à la parole de Fordrev, pourquoi lui mentirait-il sur un fait aussi banale ? Il fallait, néanmoins, avouer que toute l’explication, bien que difficile à a avaler, devait bel et bien être réelle…du moins, elle espérait que le Général ne se joue pas d’elle.

Au bout de plusieurs minutes interminable et ahurissante, Ceit portait à son interlocuteur un regard intéressé, curieux et tellement absorbé. Elle buvait ses paroles avec petit sourire sans pourtant comprendre le besoin qu’elle avait de tout croire. Comment pouvait-il inventer tout ça ? Beaucoup trop de détail, beaucoup trop de fait !
Et voilà qu’elle apprenait qu’Arthan était toujours en vie ! Il avait échappé au garde, à la fureur de son conseiller…et même à celle de son général ? Comme elle en était réjoui,e soulagée même.

Sans s’en rendre compte, elle avait déposer une main sur son cœur, ce qui, en un sens, prouvait sa gratitude envers Fordrev, non pas seulement pour lui avoir raconter toute cette histoire, mais aussi pour avoir épargner de faire à nouveau couler le sang sur les terres des ombres. Depuis beaucoup trop longtemps que celui-ci ruisselait le long de leur contrée.

Mais quel ne fut pas son amusement en regardant l’air un peu burlesque de son interlocuteur… Il était vrai qu’à multiple reprise, celui-ci ne lui avait pas épargner ses discours sur son manque de méfiance envers les autres gens, et elle en passait, mais voir Fordrev sous cette angle, beaucoup plus humain qu’il n’y paraissait ne pouvait que lui accrocher un tendre petit sourire.

« Mais à quoi vous attendiez-vous ? »

Demanda avec douceur la jeune reine en avançant vers son général pour caresser, du revers de la main la joue de Fordrev.

« Vous avez fait ce qui vous semblait bon, Fordrev, je ne peux vous en vouloir pour si peu… »

Ricana innocemment Ceit avait de prendre quelques pas en arrière et de croiser le regard du fils Monfort.

« La seule chose que je puisse faire, est vous garder à mon service, comment pourrais-je me passer de vous d’ailleurs. Vous m’êtes beaucoup trop cher pour que je largue de ceytte manière, ce serait puéril de ma part, vous ne croyez pas ? »

En quelques petits jeux de pieds, Ceit avait tourné sur elle-même… Quelle étrange ombre pouvait-elle être. Elle émit ensuite un petit rire moqueur avant de s’incliner surprenant vers son général.

« Merci d’avoir épargner Arthan…ce geste vous honore. Faire tomber un nouveau corps ici même aurait été de la folie… »

Elle se releva avant d’avancer vers la porte de la chambre de Fordrev et de délicatement y déposer ses doigts.

«Arthan, doit vous attendre… »

La reine se retourna vivement vers Fordrev, un large sourire aux lèvres.
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMar 27 Nov - 20:25

Arthan qui n'avait rien ratté de la conversation. Même si il était étonné de sa présence, il se surprit à emmetre un soupir de soulagement lorsqu'il entendit le son de la douce voix de la reine des ombres. C'était très étrange comme paradoxe : Il se trouvait là, pour ainsi dire sans armes ni armure, dans la chambre même du général - qui quelques minutes auparavent avait lancé la garde à sa recherche - dans un pays où il était considéré comme espion, ce pays qui avait la réputation d'être si rude avec les étrangers, ce même pays qui, quelques années en arrière avait été en guerre contre son pays natal et pourtant, Arthan était assuré. Le fait que Fordrev trahisse sa présence à la reine ne lui parrut pas une seule seconde comme une erreur ou un manquement à sa parole, bien au contraire, la réaction inverse lui aurait semblée méfiante à l'extrême.

La réaction de la reine ne l'étonna pas une seule seconde; il commençait à cerner de plus en plus cette étrange jeune fille. Contrairement à beaucoup d'autres gens de pouvoirs, elle avait gardé en mémoire les choses essentielles telles que l'humanité. Il leva légèrement les yeux au ciel, un petit sourire en coin, lorsque la reine remercia le duc de Montfort d'avoir épargné son hote.

Pour la première fois depuis qu'il était seul, même si cela était du à la force des choses, Arthan sentait qu'il avait des alliés. Il effaça tout de suite son sourrir, comprenant que Ceit et Fordrev allaient entrer dans la pièce. Il se tint debout, face à la porte et dos aux fauteuils. Il regarda cependant une dernière fois son pendentif avant que la porte ne s'ouvre. Son regard redevint serieux et grave une fraction de seconde durant. Il réfreina son naturel, se disant qu'il allait peut être trop vite en besogne; qu'il ne devait pas considérer tout ceci comme acquis et que dans toute cette histoire, rien n'était encore joué. Après tout, il n'avait aucune certitude; seulement des impressions, des intuitions ...
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMer 28 Nov - 2:29

Même si Montfort semblait soulagé aux mots de sa reine, sa plus grande satisfaction était sans doute de déceler en sa reine des qualités qui n’étaient pas au goût du jour depuis longtemps dans la dynastie des Ombres. Au temps de Balthus, le souverain n’aurait pas fait preuve de tant de compréhension et de raisonnement. Ceit était visiblement une femme surprenante, et la confiance qu’elle lui témoignait l’honorait plus que tout.

Sa reine avait posé sa main sur son cœur, ce qui semblait gêner le général. Mais pour quelle raison ? Pourquoi cela le dérangeait que l’on puisse sentir son cœur battre à travers sa froideur habituelle ? Il ne parvenait même plus à le savoir. Peut-être au bout du compte, cette impression de se sentir démuni. Ou bien était-ce encore autre chose ?

« Mais à quoi vous attendiez-vous ? »

Au pire. Néanmoins, Fordrev se rendait compte que la politique de Balthus lui semblait si absurde que l’on ne devait craindre les représailles d’autrefois. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Montfort commençait à en douter.

« Ma reine, je suis votre débiteur, et votre confiance m’honore. Je n… »

Mais le duc s’interrompit lorsque Ceit caressa sa joue d’un revers de main. Cette dernière était tiède, comparée à lui. La reine laissa échapper un petit rire, et s’inclina devant lui, à son grand étonnement. Fordrev lui rendit son respectueux salut le poing sur la poitrine, en signe de déférence.

« Arthan, doit vous attendre… »

Le général comprit par ces mots que sa reine comptait prendre congé, et Fordrev hésita à la retenir. Il devait avant tout assurer sa protection en ne la mêlant pas à cette affaire. Toutefois, Ceit ne venait-elle pas de lui prouver encore une fois, à l’instant, qu’elle n’était jeune fille à se laisser démonter ? Rendant le large sourire de sa reine, le général déclara :

« Il serait plus judicieux de dire qu’Arthan doit nous attendre, Votre Altesse. Je ne puis douter un instant que vous avez moult préoccupations, dont en priorité, celles de la gouverne du royaume. Et bien que je répugne à faire cela, car je crains de compromettre votre sécurité dans le même temps, j’ose exprimer la doléance suivante. Vous étiez… “proche” de feu Balthus, et je vous serais reconnaissant, une fois encore, si vous vouliez tenter de nous aider à résoudre cette affaire, en répondant à quelques unes de mes interrogations. »

À ces mots, Fordrev se dirigea vers la porte menant au salon, espérant qu’il ne faisait pas une plus grande folie encore.
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMer 28 Nov - 19:26

Fordrev l’invitait-il à prendre part à la conversation qu’il entretenait avec Arthan ? Il semblait que oui. Légèrement surprise de cette demande, Ceit ne put, néanmoins, réprimer un petit sourire, un peu taquin, de s’attacher à ses lèvres. Son général lui faisait-il à se point confiance pour lui offrir une telle opportunité ? Si on s’en fiait aux faits, la réponse ne faisait aucun doute. Un peu rétissante au départ, Ceit ne mit pas bien longtemps pour s'approcher du Duc. Pourquoi avait-elle hésité ? Et bien, la simple pensée de s'imposer à travers leur conversation n'avait pas vraiment quelque chose de très réjouissant, mais étant donné que Fordrev, lui-même, lui avait fait cette offre, elle avait surmonter cette petite crainte pour, sans plus attendre, venir à ses côtés et attendit que Monfort ouvre la porte.

«Je vous suis, Fordrev»

Dit-elle accompagnée d'un magnifique petit sourire avant de passé derrière son protecteur qui venait à peine de poussé la porte. Elle y découvrit donc le décor enchanteur de la pièce qu'elle avait, à si peu de reprise, eut le temps d'apprécier. Sourire aux lèvres, son regarda ne mit pas longtemps avant de se poser sur Arthan...

«Ravie de vous revoir Arthan.»
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMer 28 Nov - 20:27

Arthan, face à la porte vit Fordrev l'ouvrir et laisser entrer la reine par politesse. Il salua cette dernière avec une révérence courtoise, non sans un léger sourire. Il lui répondit :

" Je suis ravi de vous voir moi aussi. Nous nous sommes quittés un peu ..."


Arthan chercha le mot quelques secondes afin de ne pas froisser son hote qui avait déclenché son départ quelques heures auparavant.

" ... un peu précipitement. "

Il avait l'impression que cela faisait des jours entiers qu'il avait quitté la reine la fois précédente. La notion du temps lui était devenue totalement floue. La vision et la nuit constante qui règnait sur le pays n'avaient pas arrangé les choses. Son horloge biologique était totallement déréglée.

" Mais cette fois ci, même si les circonstances sont meilleures. Les esprits appaisés. Les soupçons évanouis. "

Du moins il l'espèrait.Il jetta un léger regard mi-amical, mi-interrogateur au duc, attendant la suite des évènements.
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeJeu 29 Nov - 14:24

Il était déjà très tard, et il semblait que l’habituel voile d’obscure ténèbres qui dissimulait le Royaume des Ombres s’était davantage épaissi. Étrangement, les sens magiques de Montfort semblaient s’être accrus après ces expériences, et manifestement, il était en alerte. Non pas contre une menace physique, mais bien magique. Il semblait d’ailleurs à Fordrev qu’une pesante atmosphère s’était installée dans ses appartements, mais il mettait davantage cela sur le compte de la fatigue que sur une influence maléfique.

Le général attendit que sa reine veuille pénétrer dans le salon, avant de refermer la porte. Tandis que celle-ci adressait quelques mots à Arthan, Fordrev se dirigea silencieusement vers la table basse, et ramassa le verre du chevalier qu’il but d’un seul trait, mais très discrètement, avant de le ranger dans le placard, tandis que le goût terriblement amer lui contractait les papilles gustatives. Il ne devait pas abuser de ce sombre breuvage, il le savait, mais la situation était exceptionnelle.

Le duc de Montfort fit ensuite face à sa reine, et il croisa le regard interrogateur d’Arthan. Le jeune chevalier semblait rassuré de la présence de la reine des Ombres ici. Fordrev ne savait évidemment pas quel genre d’entretien Arthan et la reine avaient pu concrétiser, hormis des échanges diplomatiques, mais le général se doutait qu’une certaine complicité s’était installée entre eux. Cependant, aussi étrange que cela pouvait paraître, le général ne le reprochait intérieurement à sa reine. Fordrev se sentait avoir pris le rôle d’une sorte de précepteur. Le protocole était en effet quelque chose que Ceit n’appréciait guère, elle qui était une jeune fille naturelle de par sa nature et ses décisions franches et spontanées. En plus de se faire un devoir de la protéger, Montfort se devait donc également de maintenir cette distance protocolaire entre sa reine et lui, souvent à regrets. En effet, Fordrev s’était pris d’affection pour la jeune fille qui occupait un rang non aisé à tenir, de par les responsabilités et les sacrifices qu’il imposait, et avait souvent ressenti cette solitude qui lui pesait dans l’atmosphère formelle qu’avait ancré son mari, le précédent souverain.

Voilà ce qui devait sans doute rapprocher sa souveraine et son hôte, qui avait failli devenir son prisonnier. Cette solitude, semblable à un grand vide que leurs propres échos ne pouvaient combler. D’après les dires d’Arthan, le duc pouvait imaginer sans peine le contexte de son enfance puis de son adolescence au sein du Pays des Plaines. Le fils d’un traître à sa patrie, qui avait soudoyé le régime pour sa propre gloire, au vu de la vision à laquelle le chevalier et Fordrev avaient assisté. Mais l’idée qu’ils aient pu chacun, la reine et Arthan, laisser apparaître le fond de leur cœur une fraction de seconde mettait le duc de Montfort mal à l’aise. Car il fallait avouer qu’indubitablement, la situation actuelle était quelque peu complexe. Mais le duc fit fi de ces considérations pour l’instant, et son regard sonda celui d’Arthan. Il avait du mal à croire que ce jeune homme apparemment intègre, pût être le fils de la brute sans vergogne qui avait tué son père. Le chevalier savait-il que son père avait été l’un des généraux à avoir mené l’armée des Ombres à cette époque, et qu’il lui avait été arraché par la main de Draven ? Sans doute pas, puisque le duc l’ignorait lui-même jusqu’à ce soir. Pouvait-il réellement reprocher à Arthan sa naissance ? Pour l’heure, peu lui importait. Fordrev commençait à cerner le profil du jeune chevalier, et ce dernier semblait trouver ce soir, malgré la singularité de la situation, un lieu où il était à l’abri.

« Prenez place, Altesse, je vous en prie. Vous de même, chevalier », dit Fordrev en désignant les fauteuils d’un geste.

Tandis que le duc de Montfort s’asseyait à son tour, il poursuivit : « Vous n’avez nul crainte à avoir, Arthan. Sa Majesté est venue nous aider à jeter quelque lumière sur cette affaire. » Fordrev pensait en effet que le chevalier n’avait rien entendu de sa conversation avec la reine des Ombres, et il se devait donc de le rassurer. Puis il désigna à Milady Ceit sa chevalière, posée sur la table. « Chose surprenante, que nous venions de remarquer avant votre venue, Ceit, était de constater que la bague des Montfort avait réagi à l’approche du pendentif cristallin du chevalier, sous forme d’une autocatalyse. » Même si Fordrev savait que la reine était une arcaniste douée et n’ignorait pas de quoi il parlait, il se rendit compte qu’il avait omis une précision : « En effet, la chevalière sert visiblement de catalyseur pour générer ces visions du passé dont Arthan et moi avons été victimes. J’en étais donc venu à la conclusion, qu’ayant réagi de cette manière avec ce pendentif, les deux objets renfermaient la même nature de pouvoir. »

Le regard du général croisa ensuite celui du jeune homme des Plaines. « Chevalier, d’où vient ce pendentif ? Avez-vous déjà aperçu des visions similaires à celles que nous avons vues ce soir même ? »

Enfin, Fordrev se remémora son impossibilité à détecter le chevalier à partir de la malédiction qu’il lui avait lancée. Par ailleurs, en se trouvant devant lui, il ne pouvait que se rendre à l’évidence : malgré le succès du lancement de l’enchantement, son sortilège était définitivement absent. Mais était-ce un entravement provenant de sa chevalière, ou bien était-ce Arthan lui-même qui était à l’origine de la dissipation de son sortilège ?

« Pour finir, êtes-vous en mesure de dissiper des effets magiques ? » ajouta-t-il.

La concoction de Fordrev parvenait enfin à apaiser sa migraine. Ce qui n’était pas une mauvaise chose, au vu de la nuit qui allait visiblement être longue.
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeSam 1 Déc - 3:33

Ceit, qui ne semblait guère en sa plus grande forme, et pour raison d'ailleurs, avait remarquer l'étrange breuvage qu'avait rapidement consommé son Général. Bien qu'elle fut fort intrigué, elle n'en souffla mot se contentant de lui sourire amicalement. Mais qu'était-ce donc cela... Noir comme l'ébène et amer ? Elle avait vu tant de fois Balthus y plonger ses lèvres...

Mais, elle s'extirpa de ses songes regardant tour à tour, le Général et le chevalier. Ils étaient bien étrange de voir à quel point Ceit tenait tant à protéger Arthan. Ce n'était pourtant pas une question de redevance, pas plus qu'une question de jugement ou d'honneur, mais plutôt une question de bonté d'âme et d'humanité. Cela faisait déjà trop de lune , sous le règne du précédent roi, que le sang avait couler et que les innocents avaient payer les actions d'autrui... Et pourtant, elle ne suivait pas ce qu'on lui dictait, bien au contraire. Jusqu'à présent, elle avait enfrint la plupart des règlements établis par le défunt souverain, se voyant plutôt obliger à faire du peuple des ombres, autres choses que des barbares sanguinaires attirés par le pouvoir : cette réputation avait assez duré !
Il n'en était, certes, pas de même sur les champs de bataille ! Il ne faut pas confondre, bien évidement, seulement, cela désolait légèrement la jeune ombre de voir leur situation, et comme elle pouvait, pour la première fois depuis déjà bien longtemps y changer quelque chose...et même pour une seule personne, elle y tenait réellement...

Ce qu'elle espérair en montrant cette sympathie à l'égard du jeune homme des plaines, était que Forfrev ne lui en veule pas. Après tout, qu'importe ce qu'elle pouvait en dire, Cily était attaché à ce personnage de proche ou de loin... De plus, perdre son appuie la ferait grandement souffrir. Une seule chose la rassurait : le fait que le général n'y ait pas dit le moindre mot...Malheureusement, par moment, elle aurait bien aimé voir Fordrev beaucoup moins de manière professionnelle et un peu plus amicalement. Après tout, ce charmant homme de l'ombre était tout à fait exceptionnel, du moins, à ce qu'elle constatait de plus en plus. Et dire que le protocole les obligeait à suivre le code d'honneur ? Le briser une nouvelle fois ne serait guère de trop pour notre protagoniste... car celle-ci comptait bien décéler qui était réellement Fordrev de Montfort, sans le moindre titre ni obligation...Une reine bien étrange, il en va de soi...

Ainsi donc, Montfort invita sa majesté à s'asseoir, ce qu'elle prestement et avec élegance, bien évidement. C'est donc en écoutant les remarques du Duc que Ceit tentait de faire quelques rapprochement entre les objets dont Arthan et Fordrev avaient en leur possession. Et voilà que le général émettait sa déduction, et ma foi, il avait bien raison ! Les deux objets pouvaient bel et bien porter la même source ! Cela pourrait occasionné un retournement de situation, et comme cet évènement semblait en avoir été victime...

« Et vous avez bien raison de le croire, mon cher Fordrev...»

Sur ce la reine se leva et commença à faire les cent pas tout en continuant son explication...

« Lorsque deux sources d'un même élément se rencontre, les effets sont rarement bienveillants et je crois, messieurs que vous avez été aux prises avec ce genre passe-passe...malheuresement... je ne puis guère en être certaine...»

Elle prit un air désolé. Elle laissa donc à nouveau son regard traîner sur les murs de la pièce...

« Mais les effets peuvent être facilement dissipé... du moins, à ma connaissance... Il ne faut que savoir la provenance l'enchantement et, bien évidement, trouver les similitudes pour être bien certain que la magie qui s'est opérée sur vous, était bel et bien la même et non l'effet de deux envoutements parfaitement contraire ou d'un sort... »

Elle se retourna vers ses interlocuteurs en les gratifiant d'un charmant, mais triste sourire avant de revenir vers eux.

« Voici donc ma supposition du moment, je m'en excuse si celle-ci vous semble si vague, malheureusement, je ne puis pas en faire plus sans détails un peu plus fondé... Veuillez m'en pardonner...»
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeDim 2 Déc - 5:38

Vraisemblablement, la reine Ceit avait formulé des déductions cohérentes. En effet, si la chevalière de la famille de Montfort servait de catalyseur pour un enchantement de grande puissance, comme ces visions du passé, l’identité de l’arcaniste qui en était responsable demeurait inconnue.

« Celle-ci est fondée, Altesse, et je crains fort que ce fussent les seules que l’on puisse mettre en lumière tant que nous n’en saurons davantage sur les objets en question. »

À ces mots, le duc porta son regard à l’anneau. Il pensait en connaître toutes les propriétés magiques… jusqu’à ce soir. Fordrev avait eu peu à s’en servir, considérant le pouvoir que renfermait sa chevalière comme une « botte secrète » qui lui conférait, en certaines occasions, une longueur d’avance.

« Concernant ma chevalière, reprit-il en regardant à nouveau Ceit, j’étais convaincu que celle-ci ne renfermait qu’une seule puissance. Celle, en absence de lumière, de dissimuler presque entièrement son légitime possesseur à la vue et aux sens si celui-ci se trouve dans l’ombre. Néanmoins, comme vous l’avez très justement affirmé, Milady, il se peut que la chevalière ait été enchantée à mon insu. »

Voici, en réalité, tout ce que se savait Fordrev à ce propos, hormis le fait que ce bijou se transmettait au fil des générations des Montfort depuis des siècles. Il demeurait cependant un lien entre Adreghal et Draven qu’il leur était impossible d’éclaircir pour l’instant : en effet, le père d’Arthan s’était trouvé en possession de cette chevalière avant qu’elle revienne entre les mains de son héritier légitime, Fordrev. Ceit en savait-elle davantage que lui sur les détails de l’ultime bataille entre l’Ombre et les Plaines, il y avait plus de vingt ans ?

Avant d’en poser la question à la jeune Ombre, le général se retourna en direction du chevalier et le considéra d’un regard interrogateur, au sujet des questions qu’il lui avait posées quelques minutes plus tôt.
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeDim 2 Déc - 14:09

Arthan qui s'était assis a la même place que quelques minutes auparavant n'avait osé dire mot, écoutant attentivement les déductions et les déclarations de chacun. Pour lui la magie était une force très complexe qu'il avait réussi à éviter du mieux qu'il le put, du moins jusqu'à aujourd'hui. Il lui fallait donc par la force des choses tenter de décrypter ce qu'il en résultait. Il regardait avec une attention toute particulière la reine qui venait de prendre la parole, puis lui rendit son sourire triste, se rendant compte après coup que le sien, même s'il n'était pas triste, semblait vraiment préoccupé. Tout en écoutant la reine et son conseiller parler d'enchantements, de catalyse, de pouvoir, il observait , une légère crainte dans le regard la bague toujours posée sur la table. Au fur et à mesure que les deux autres personnes parlaient, il en était venu à serrer de plus en plus fort le pendentif qu'il avait au cou. C'était, d'après ce qu'il savait, la troisième chose qu'il avait reçu de feu Antharah, sa mère, après la vie et l'amour. Il y tenait réellement et le simple fait de supposer qu'il puisse contenir un pouvoir maléfique quelconque le terrifiait.

Il en était venu à ne plus écouter ce que l'on lui disait. Il entendait simplement des voix qui venaient parasiter ses pensées. Mais revenant à lui lorsque son regard vagabondant croisa celui de Fordrev, il se souvint des questions de ce dernier. Il lâcha le cristal bleu le laissant pendre par dessus sa chemise beige puis s'excusa. Après avoir encore une fois reconstitué dans sa tête le fond de la demande du duc, il se posa certaines questions ... Mais préféra répondre dans l'immédiat à celles de son hôte.

" Désolé ... "

Dit il d'un air presque désappointé.

" ... J'essayais seulement de comprendre vos déductions. Vous n'êtes pas sans savoir que j'ai été élevé dans les contrés des plaines. Et vous devez également savoir que là bas, tout usage de la magie est sévèrement puni par les ecclésiastiques. Ma connaissance sur le sujet est donc très limitée. En réalité c'est même l'une des premières fois que je suis confronté à de la magie ... "


S'éclaircissant la voix, il reprit le moins mélancoliquement possible :

" Ce ... Pendentif que vous voyez là me vient de ma mère. A vrai dire, c'est désormais la seule chose qu'il me reste d'elle. Je l'ai depuis toujours mais c'est la première fois que je le vois réagir. Je n'ai d'ailleurs jamais eu de telles visions auparavant. "

Il allait répondre à la seconde question, puis, hésita quelques secondes :

" ... Pour votre seconde question, tout comme je vous l'ai déjà dit, je ne suis même pas certain de savoir réellement définir ce qu'est un effet magique. Alors en dissiper, c'est surement au delà de mes compétences. Pourquoi cette question ? "


Même si Arthan n'avait en effet que très peu souvent fait face à des arcanistes, il savait pertinemment, au vu de leurs visages décontenancés, que ceux si ne parvenaient pas à l'atteindre avec leurs sorts. Il voulait seulement attendre la réponse de Fordrev avant de donner la sienne.
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeLun 3 Déc - 15:42

Ainsi, le pendentif du chevalier semblait ne jamais avoir agi de la sorte auparavant. Ce qui, en un sens, confortait Fordrev et Ceit dans les hypothèses qu’ils avaient formulées. Le duc venait alors de réaliser que tout ce vocabulaire arcanique ne devait aucunement parler à Arthan, et ce dernier le venait de lui confirmer.

Le joyau bleuté venait donc de la mère de l’homme des Plaines, et ce dernier devait donc y attacher une grande importance. Arthan n’avait eu de cesse de le retourner entre ses mains, l’air absent, ses yeux fixant le vide, devant lui. Même si le duc mettait ceci sur le compte de la fatigue, celui-ci avait très nettement remarqué que le chevalier semblait également suspicieux voire méfiant vis-à-vis de tout ce qui avait attrait – de près ou de loin – à la magie. Une science fascinante et troublante à la fois… pour ne pas dire dangereuse. Ce ne serait pas chose aisée de convaincre Arthan de se séparer un moment de ce pendentif pour l’étudier, et avancer dans leurs recherches.

« Pourquoi cette question ? »

Montfort soutint son regard un moment.

« Simple curiosité », répondit-il. Puis il remit ses pensées en ordre avant de reprendre : « Je comprends votre position quant à ces phénomènes magiques dont nous sommes victimes, aussi n’hésitez pas à nous interrompre si un quelconque sujet demeure obscur à vos pensées. »

Le chevalier faisait en effet partie intégrante de ce singulier trio arpentant les brumes du passé. Fordrev savait qu’Arthan leur serait grandement utile, et que c’était dans l’intérêt de tous – celui du chevalier y compris. Œuvrer main dans la main paraissait donc essentiel pour l’heure, et les raisonnements dévoilés à haute voix devaient être assimilés par chacun.

« Pour résumer la situation, Son Altesse et moi pensons que ma chevalière et votre pendentif possèdent la même nature de magie, celle-là même qui nous a expédiés quelques instants dans le passé. Aussi, si celui-ci n’était censé renfermé un quelconque pouvoir, il serait judicieux – voire avisé – de tenter de dé… »

Le général s’interrompit lorsqu’il entendit frapper à la porte de ses appartements pour la seconde fois. Excédé, il se leva vivement en marmonnant : « Je commence à perdre patience… » Fordrev se rendit donc dans l’antichambre, ferma soigneusement la porte derrière lui, puis il déverrouilla la porte d’entrée qu’il ouvrit.

« Qu’y a-t-il ? » demanda-t-il d’un ton sec et guindé en toisant son visiteur. C’était un sous-officier des Ombres, le même sergent qui était venu lui apporter une nouvelle dans la bibliothèque. Le duc planta un regard dur dans son regard biaiseux, comptant bien lui faire regretter le manque de tact du sergent et des deux gardes à qui il avait ordonné de ne plus laisser entrer personne.

« Je suis vraiment désolé de vous déranger, Monseigneur, mais un jeune serviteur est venu trouver la garde il y a quelques instants… Il a trouvé ça dans une pièce de l’aile ouest. »

Fordrev baissa les yeux sur ce qui semblait être une pièce d’armure. De par sa manufacture particulière et étrangère à ce pays, couplée à sa connaissance sur les armures que portaient les sujets des Plaines, le duc en déduisit que celle-ci appartenait à Arthan. Le jeune homme avait risqué gros en venant ici, Montfort en prenait de plus en plus confiance. La vérité semblait être capitale pour lui. Ce qui leur faisait un point en commun. Le duc saisit la cubitière et fit mine de l’examiner avant de lever les yeux sur le sous-officier, qui reprit :

« Nous pensons que l’espion des Plaines s’est infiltré dans le château, et que c’est pour ça qu’on n’arrivait pas à mettre la main dessus, mon général. C’est sûrement son armure, est-ce que je dois sonner l’alerte ? »

Le duc répondit d’un ton péremptoire : « À l’évidence, c’est bien son armure… À ceci près que le soldat qui a capturé l’espion des Plaines lui avait ôté son armure, et qu’il avait été ordonné à des gardes de la ranger à l’endroit habituel. Ce qui visiblement n’a pas été fait, et qu’être dérangé pour ces futilités à une heure aussi tardive ne m’encourage pas à ménager votre grade, sergent. »

Devant le ton presque menaçant de Fordrev, le militaire bafoua quelques excuses maladroites. « Je suis vr… vraiment très désolé Monsieur le Duc, si j’av… ais su, je… »

« Rangez correctement cette armure, et hors de ma vue ! »

Le sergent ne se le fit pas dire deux fois, et disparut vitement du champ de vision de Fordrev. Ce dernier fit quelques pas, et toisa ses deux gardes personnels qui se mirent au garde-à-vous.

« À présent, j'exige ne plus être dérangé par qui que ce soit, même si le château devait s’effondrer sur lui-même ! »

Le général tourna les talons et ferma à clef, et pour la dernière fois, la porte de ses appartements à clef. Ou du moins l’espérait-il…
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMar 4 Déc - 23:50

Ainsi, en avouant que son pendentif n’avait jamais agi de la sorte, la reine pouvait, avec certitude, affirmer son hypothèse, il n’y avait pas de doute ! Arthan et Fordrev étaient aux prises avec une magie similaire qui agissait contre leur gré… Malgré eux, malheureusement. Mais comment réussir à les acquitter de toute cette galère ? Une question bien difficile et presque sans réponse. Il lui faudrait chercher… Nuit et jour peut-être, mais elle devrait chercher. Après tout laisser cette magie opérée sur eux pouvait devenir un peu plus risquer que cela le semblait, Une confusion psychologique s’en suivrait sans doute, et si c’était el cas, Ceit s’en voyait fort inquiétée.

Mais dès qu’elle remarqua le regard si énigmatique du chevalier, elle ne put que se rappeler ce qu’il avait dit… Les gens des plaines répugnaient la magie ! Et dire que dans leur contrée, elle était une habitude et pour Ceit, un certain réconfort. Mais elle laissa tout de même Frodrev expliquer le phénomène qui se serait, en toute logique, produit lors du retour à la guerre entre les guerriers plaines et les ombres. Et dire qu’elle en avait tant entendu ! Son père, étant lui-même général à l’époque, lui avait tout raconté. Lui jeune soldat sur les fronts, et tout ses confrères d’arme fonçant saur l’ennemi, la mort du Général, quel jour sombre qu’avait été cette bataille….

Ceit, qui s’était légèrement perdue dans ses pensées, en fut rapidement extirpé lorsqu’on vint frapper à la porte… qu’elle surprise d’entendre la voix D’Amareth (car oui, tel était son nom…). Mais elle ne resta pas longtemps à écouter la conversation car dès qu’elle regarda le pendentif et la chevalière quelque chose vint lui traverser l’esprit…se pourrait-il que…

«Messieurs ! »

S’exclama-t-elle avec vivacité et les yeux pétillant de malice. Elle se retourna alors vivement vers le jeune chevalier pour lui prendre les mains et le regarder droit dans les yeux, sourire aux lèvres

« Arthan, est-ce après où avant que je aie donné le bracelet que les visons sont apparues… ? »

Voyaient-ils où elle voulait en venir ?

(HS :pardon pour ce court message, messieurs... je me reprendrai, mais comme je ne voulais pas pour retarder...)
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeLun 10 Déc - 6:02

Arthan apprécia l'attention que le général eut vis a vis de son ignorance. Il acquiesça légèrement en signe de compréhension. Cependant il n'était toujours pas rassuré pour autant quand à la suite des évènements. Il est vrai que ce voyage dans le temps avait été sans grand dangers pour les deux hommes, mais si une telle puissance pouvait résider en un si petit objet, il s'attendait au pire. Buvant les paroles du Duc de Montfort, il entendit soudain frapper, il fut déçu de voir Fordrev s'interrompre, impatient de l'entendre poursuivre ses explications.

Le général sortit de la pièce et Arthan se fit petit, regardant la reine avec un petit sourire inquiet, cependant il n'arrivait pas à déceler quoi que ce soit de son regard si ce n'est la préoccupation. Il n'entendait pas la discussion qui se déroulait de l'autre coté du mur, mais au volume de la voix, il compris que Fordrev discutait avec un sous-fifre. Levant par moments un sourcil, il était quelque peu gêné pour le pauvre homme qui devait passer un sale moment.

Voyant le général rentrer, l'ancien espion de Hornéus n'eut pas même le temps de poser la question qui lui brulait les lèvres que Ceit s'était déjà exclamée ... Avait elle compris quelque chose qu'ils n'avaient pas vu ? La reine se tourna vers lui et lui saisit les mains, ce qui le surprit un peu, puis lui posa sa question.

Il est vrai qu'Arthan n'avait jamais eu de visions auparavant, tout comme il était également vrai qu'il venait de recevoir ce bracelet. Avait il des propriétés magiques ? Arthan n'en savait rien et apparemment la reine ne le savait pas plus car si c'était le cas, elle aurait vite fait le rapprochement. Il espérait que ce ne soit pas le cas. Toujours est il que cela collait parfaitement, il avait eu ces visions après que Ceit lui ait offert son bracelet. Il est vrai que lui et Fordrev avaient vite fait le rapprochement entre les visions et la bague de Fordrev, puis avec le lien tortueux qui unissait les passés de Fordrev et d'Arthan, mais pas à un seul moment, le jeune homme n'avait pensé à ce bracelet.

" Oui en effet, j'ai eu cette vision après que vous m'ayez donné ce bracelet. Se pourrait il que les deux évènements soient liés ? ... "

Il hésita quelques secondes avant d'oser poser sa question :

" ... Est ce que ce bracelet possède des propriétés magiques ? "


Son regard se perdait de nouveau sur son poignet. Il portait toujours son présent sur lui depuis qu'il l'avait reçu, mais il n'y avait pas tant fait attention. Il ressemblait à tous les autres bracelets, pur produit de l'artisanat de l'ombre, finement doré, probablement un objet couteux, certes ... Mais était il magique ? A quoi le reconnaitre ?
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeMar 11 Déc - 13:43

Las, Fordrev pénétra dans le salon où il surprit Arthan mains dans ceux de Ceit qui arborait une mine réjouie. Le duc fusilla tout d’abord le chevalier du regard, avant de se rendre compte, à la position de leurs mains, que c’était sa reine qui lui avait prises. Montfort se contenta donc de toussoter poliment, même si la signification n’en était pas moins explicite.

Fordrev fit quelques pas en leur direction, avant de lever sa main droite de laquelle il tenait toujours la cubitière que lui avait présenté le sergent Amerath.

« Je suppose que ceci vous appartient, chevalier », déclara le duc avec un regard entendu, mais complice, à l’intention d’Arthan. Il était parvenu à rattraper le coup de justesse, et se demandais si ces « acrobaties » ne seraient pas démasquées un jour. « Si vous avez parsemé le château d’autres objets vous appartenant, c’est l’instant ou jamais de me les signaler. »

« Arthan, est-ce après où avant que je aie donné le bracelet que les visons sont apparues… ? »

Le bracelet ? Quel bracelet ? Celui que le jeune chevalier portait au poignet ? Était-ce donc un cadeau de la reine des Ombres ? Avait-elle eu l’audace de lui offrir un artefact magique ? Fordrev redoutait de plus en plus d’en savoir davantage, mais se disait qu’ils avaient eu tout de même de la chance de ne pas être tombé sur un conspirateur concernant l’homme des Plaines…

« Oui en effet, j'ai eu cette vision après que vous m'ayez donné ce bracelet. Se pourrait il que les deux évènements soient liés ? ... »

C’était en effet possible, mais il devait en savoir davantage sur le bracelet en question. Car connaissant le…

« ... Est ce que ce bracelet possède des propriétés magiques ? »

C’était une excellente question, que le duc de Montfort appuya en se tournant vers sa reine :

« Majesté ? De quelle nature est donc ce bracelet ? »

Si les soupçons qui naissaient dans l’esprit de Fordrev se confirmaient, alors ils se trouvaient en face d’un adversaire encore plus redoutable que ses pires craintes. Un ennemi qui cherchait à les atteindre depuis l’intérieur même du royaume.
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MessageSujet: Re: Les brumes du passé   Les brumes du passé Icon_minitimeSam 15 Déc - 14:22

Alors qu'il regardait le bracelet que la généreuse reine lui avait offert, il ne put percevoir le foudroyant regard de son hôte. Cependant il entendit son toussotement significatif. Arthan se tourna vivement vers Fordrev, puis vers la reine qui lui tenait les mains. Extrêmement gêné par ce que ce que le général pouvait penser, il se leva poliment sans dire mot, faisant mine de faire ce geste en raison de l'entrée de Fordrev. Ce dernier n'était pas homme à plaisanter avec le protocole, même si la seule présence d'Arthan en ces lieux le démentait. Au fond, ce devait surement être un homme très droit. Le chevalier sentit peu à peu un malaise planer dans la pièce. Ce fut le général des ombres qui brisa le silence le premier, comme s'il essayait de soulager la brève tension qui venait de se créer.

Lorsqu'il vit la cubitière éclatante dans les mains de Fordrev, Arthan la reconnut tout de suite, et craignit de comprendre comment elle était arrivée là. Il était manifestement surpris de la voir ici car il pensait que le coffre dans lequel il l'avait laissée avait peu de chances d'être ouvert durant le laps de temps qu'il passerait au château. Cependant il s'y était attardé plus que de raison ... Il déglutit discrètement, puis s'excusa auprès du duc.

" Je suis profondément navré ... J'ai surement dû vous causer un souci de plus. Toutes mes excuses les plus sincères, duc. Il est vrai que dans ma précipitation pour atteindre la bibliothèque, j'ai du me débarrasser de cette protection superflue dans le premier endroit désert que j'ai trouvé. Cette armure est la seule chose que j'ai laissé dans ce château. Visiblement c'était très mal pensé de ma part. J'espère seulement que vous ne prenez pas trop de risques en me gardant ici. "

Il savait bien que Fodrev prenait énormément de risques. Il le regarda d'un regard grave, mais mal assuré puis baissa légèrement la tête, espérant n'avoir pas fait d'autres gestes aussi inconsidérés que celui ci dont il ne se serait pas rendu compte. Visiblement il s'en voulait une fois de plus d'avoir fait une erreur stupide.

Laissant quelques secondes passer, il se tourna vers la reine, essayant de déceler une quelconque réaction ...
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