chez soi

Ceit était revenue au château à pas de loup pour que personne ne puisse savoir qu'elle était sortie. Elle entra silencieusement par le balcon de sa chambre grimpant à l'aide des grandes plantes qui menaient à son balcon. Comme à son habitude, elle avait laissé la porte vitrée légèrement ouverte pour qu’elle puise s’introduire dans la pièce ni vu, ni connu. Revenu dans celle-ci elle regarda autour d'elle et vit son compagnon canin se diriger vers elle. Elle le caressa légèrement, mettant un doigt sur sa bouche pour qu'il n'aboie pas. Elle se déplaça alors devant sa coiffeuse et laissa tomber sur le petit banc. La jeune ombre se mit alors à remettre ses longs cheveux en ordre, essayant de paraître aussi naturel qu'elle l'avait été le ''matin'' même. Après quelques légères retouches, Elle regarda alors sa robe. Celle-ci ne semblait pas trop abîme ni trop salie par sa promenade à travers les bois.

La jeune femme fit alors, signe au loup de la suivre et elle descendit dans les couloirs presque déserts du château, observant les alentours avec une grande attention. Descendant les diverses escaliers sombrement éclairé du château, elle réussi à descendre au premier étage. Finalement, elle réussit à se faufiler jusqu'à la salle du trône où elle s’assit sur celui-ci. Elle ne put retenir un soupire de soulagement, personne n'avait remarqué son absence. Dark vint s'asseoir à la droite de Ceit, droit et alerte il regardait la porte avec une grande attention. La jeune femme quant à elle, semblait songeuse, dans ses pensés, elle caressait du bout des doigts la tête du grand loup blanc. La jeune femme savait qu’elle ne pourrait rester enfermé entre ses murs très longtemps, elle avait l’esprit de son père, celui de vouloir voir des paysage, de nouveaux décors, mais sa tête lui disait qu’elle ne devait pas se faire trop d,idée à ce sujet, elle était chef pas voyageuse.

Mais quelque vint troublé ce moment de songe, Elle se retourna rapidement vers la source de se trouble, Dark, les oreilles basses et prêt à l'attaque, était maintenant prêt à charger si la chose qui ferait bientôt irruption dans la pièce devait être un danger potentiel pour sa maîtresse. Celle-ci se leva alors, le regard fixe sur la porte et la stature disciplinée. Sa main droite frôlait du bout des doigts la lame qui se trouvait sur sa cuisse ne sachant pas si la personne qui s’apprêtait à franchir le seuil de la pièce était ennemie ou ami. Son défunt mari ne lui avait peut-être, pas apporté grand chose, mais la méfiance des nouveaux venus, si. Lui racontant certaines aventures lui étant arrivé lors du règne de son père Baltair premier, elle avait ainsi appris que ces mises en garde, ne cherchaient qu’à la protéger. Elle fit alors quelque pas vers l’avant, n’attendant que le moment où les portes s’ouvriraient…

Le mysterieux intrus ne tarda pas à ouvrir les yeux. Semi-conscient, le coup qu'il avait reçu sur la tête l'avait totalement sonné. Il réunit toutes ses forces et se leva, peu à peu. Quelques secondes plus tard il était droit debout, face à la porte d'entrée. Il tenait à nouveau ferme sur ses pieds, mais il sentait qu'il ne fallait pas tenter de combats héroïque dans les minutes à suivre, n'ayant pas la force nécessaire. Décidément, il faisait un piètre espion ...

Il regarda l'endoit ou il se trouvait. C'était bien plus beau que le sombre cachot qu'il s'imaginait trouver à son réveil. C'était même une pièce somptueuse, haute de plafond avec de nombreuses marbrures, de larges colones et un sol fait d'ébène. Sans bouger, il jetta un rapide coup d'oeil à sa droite, là ou se trouvait une fenêtre qui donnait sur une cour interieure. C'est alors qu'il sentit une présence derrière lui. Sans se retourner, il posa lentement la main au dessus de son fourreau, louant le ciel d'avoir encore son épée. En une fraction de seconde il la sortit, fit volte face et se mit en garde en direction de la présence qu'il venait de sentir. Il fut pour le moins surpris de voir un loup colossal et blanc comme la neige, avec à ses cotés, une toute jeune femme. Le loup avait sortit les dents et se méttait à grogner. L'inconnu casqué en serra d'autant plus son arme dans ses mains, montrant, par son attitude, qu'il tiendrait position, quoi qu'il advienne.

La jeune femme observait le jeune homme avec attention, tous mouvements que celui-ci effectuait, avait capté l’attention de la jeune reine. Mais lorsqu’il sortit son arme, elle ne parut pas le moins du monde impressionnée. Elle prit alors une grande inspiration sans vraiment s’en rendre compte. La jeune femme décrivait maintenant le guerrier des pieds à la tête comme si elle essayait de déceler quelque chose. Mais Soudainement un sourire apparut sur ses lèvres. Elle fit un pas en avant, mais elle savait que Dark la suivrait et qu’il essaierait sans doute d’attaquer le nouveau venu. Elle fit alors un signe d’arrête en direction de la bête.

‘’Du Calme, Dark’’

L’effet fut immédiat, le loup recula de quelque pas, ne lâchant pas l’étranger de son regard perçant et s’assit ensuite. Ceit ne put s’empêcher un léger rire. Elle continua alors d’avancer vers l’intrus, sans démontrer le moindre signe de crainte ou de quoi que ce soit. Elle fit alors volte-face au jeune homme et déposa sa main sur la lame de l’épée comme pour la rabaisser. Les yeux violacés de la jeune reine cherchaient ceux du soldat.

‘’Messire, serait-il trop vous demander d’abaisser cette arme je vous prie... je vous promet que je n’essaierai rien contre vous…’’

Elle se demandait bien comment le jeune homme réagirait à sa demande, mais l’air serein et très doux de la jeune femme ne démontrait aucune agressivité. Toujours souriante, elle recula alors de quelque pas pour finalement retourner s’asseoir sur le trône et fit signe à son ‘’inviter’’ d’en faire autant. Discrètement, la jeune ombre replaça une de ses longues mèches de cheveux. Elle fit alors une légère révérence de la tête et demanda d’une voix qui se révélait des plus chaleureuse et aimable

‘’Puis-je me permettre de vous demander votre nom, monsieur…?’’

D’un signe des plus délicat, elle fit signe à l’immense loup de s’approcher d’elle, celui-ci fit sa demande et vint s’asseoir droit et fier comme il l’avait été quelque instant auparavant. La jeune ombre lui caressa alors affectueusement les oreilles avant des se retourner vers l’étranger. Elle se leva alors de nouveau, un peu plus rapidement cette fois

‘’haa mais je suis indomptable…voulez-vous quelque chose après tant d’émotion…je suis désolé que mes gardes ce soit montré si ferme avec vous…’’

La jeune femme semblait réellement confuse de ce petit incident. Ceit détestait voir les gens ce comporter de la sorte, elle savait que depuis la mort de Baltus, tous ce comportaient avec un peu plus de méfiance. Le regard fixe, elle ne lâchait pas le jeune homme du regard, mais d’où pouvait-il donc venir ainsi? Elle ne reconnaissait pas l’héraldique que celui-ci portait mais elle n’en fit pas un plat. Elle se contenta de paraître détendu et des plus courtoise que possible pour le mettre à l’aise.

L’inconnu ne bougea pas d’un pouce sans avoir scruté la pièce dans ses moindres recoins. Après avoir examiné en un éclair jusqu’aux endroits les plus sombres, il arriva à la conclusion qu’ils étaient bien seuls, lui, cette intrigante jeune femme et son garde du corps. Il abaissa alors son arme lentement. Très lentement. A l’affût de la moindre tentative hostile. Puis il la remit dans son fourreau, estimant qu’il aurait le temps de dégainer si un danger se présentait. Après tout, il n’était pas réellement en position de force et si on lui avait laissé ses armes, c’est qu’on lui faisait confiance dans une certaine mesure. Ou peut être encore que ses armes lui étaient inutiles contre cette femme et son loup. Peu importait.

Fixant tour à tour les deux compères, il tirait déjà certaines conclusions. Le loup était d’une docilité surprenante pour un animal aussi sauvage. Sa loyauté devait être sans failles. Dark ? Quel bel animal. Il observa ensuite la jeune femme. Voici maintenant qu’elle s’inclinait et lui demandait son nom. Il laissa alors tomber un silence sourd. Puis son esprit s’embruma : Cette salle était bien une salle de trône. Qu’est ce qu’une si jeune fille pouvait faire ici ? Elle semblait d’ailleurs commander aux soldats. Elle devait avoir un rang très élevé. Ce qui était très rare pour quelqu’un de son age, quelque soit sa contrée. Tout à coup, il se souvint : il avait entendu les gardes murmurer alors qu’il avait perdu connaissance. Ils parlaient de le mener à la reine. Cette idée lui venait de loin. Le coup qu’il avait reçu l’empêchait de se concentrer. Cependant elle ne pouvait être reine. Le pays de l’ombre était dirigé d’une main de fer par un dénommé Baltus l’invincible. Ce peuple est peut être reclus mais ce genre de nouvelle est plutôt fugace et se répand vite alentour. Peut être que cette jeune femme était la femme de Baltus ? Non … Bien trop jeune. Sa fille ? Jamais on eut entendu parler d’une héritière au trône sombre. Un coup d’état était donc la seule hypothèse plausible. Ainsi donc, cette jeune femme avait renversé Baltus l’impitoyable, gagné la confiance de l’armée, pris le pouvoir en quelques mois, peut être même quelques semaines, et tout cela sans rien ébruiter dans les régions voisines ? Impressionnant. D’autant plus impressionnant si l’on considère qu’elle semblait à peine sortie de l’adolescence.

Qui que ce soit, ce n’était pas la première fermière du coin. L’inconnu la dévisagea derrière son heaume, très intrigué. Avant que le silence ne devienne trop lourd, il s’inclina à son tour, genou à terre comme l’exigeait son rang. Il plaça alors le poing droit sur son cœur en signe d’honneur et sa main gauche sur le pommeau de son épée, symbole de respect. Il parla alors d’une voix forte, presque princière :

" Vous paraissez plus ouverte au dialogue que vos hommes. Vous voulez connaître mon nom ? On m’a déjà donné bien des noms. Mais toutefois je n’en reconnais qu’un seul, et cela fait plusieurs hivers que personne ne l’a prononcé. Mais vous êtes tout à fait en droit de le connaître : A ma naissance, ma mère me nomma Arthan. Y a t’il autre chose que vous vouliez savoir ? "

Cette discussion était très étrange, tout d’abord, on ne l’enfermait en prison, ensuite on le faisait comparaître devant la nouvelle reine qui semblait avoir supplanté Baltus et ensuite, on lui laissait armes et armure. Arthan avait comme le pressentiment que ce qui allait suivre serait des plus intéressant, pour sa mission envers Hornéus, mais également pour lui même.

Ceit fut heureuse que le guerrier brise le silence qui commençait franchement à lui peser sur les épaules. Elle lui fit un de ses plus radieux sourire lorsqu’elle l’entendit prononcé son nom. Mais d’où pouvait bien provenir ce charmant personnage? Elle n’en savait pas grand chose. Ennemi, ami? Peut-être, mais elle avait ressentie un certaine fascination à l’égard de ce dénommé Arthan. Elle s’approcha alors un peu plus du chevalier, elle semblait l’observer avec une grande attention, elle s’agenouilla alors à son tour de sorte à se retrouver face à face au jeune homme et murmura alors

‘’Et bien Messire Arthan, je me présente de ce pas, je suis Ceit Mcneìl, reine des ombres.’’

Elle n’attendit pas la réaction du jeune homme, elle se leva aussitôt. Elle fit alors signe à Arthan de se lever, du plus loin qu’elle se souvienne, elle détestait que les gens s’incline devant elle, seul Baltus imposait ce genre de manie, mais elle…disons simplement que Ceit trouvait se geste plutôt respectueux mais ne le voyait pas nécessaire, surtout que le chevalier avait du traverser plusieurs contrée pour arrivé jusque là, elle trouvait un peu déplacer d’opposer une tel manie à une personne qui avait été assommé par ses gardes. La jeune ombre vint à nouveau se placer sur le trône. Elle ferma alors les yeux quelques secondes, Ceit se demandait bien si, les conséquences de la mort de Baltus avait eu beaucoup de répercutions… Certainement…après tout plusieurs mois sans la moindre nouvelle de l’Invincible…comment réagirait-il lorsqu’il verrait qu’une gamine, comme l’appelait le conseiller, avait obtenu le trône. Elle prit alors une grande inspiration et reprit un air décontracté et très chaleureux.

‘’Puis-je me permettre de vous demandez la raison de votre venu ici…?’’

La question la chicotait depuis maintenant plusieurs minutes, elle se demandait tant de chose à propos d’Arthan. Son père ayant été général, elle se demandait si il avait vu autant de chose, entendu tous ce qui se passait était au courant de tout et de rien. Entre ses murs de pierre, Ceit s’ennuyait, ne sachant rien et n’étant mis au courant que des choses les plus minimes, le conseiller avait beaucoup de difficulté à s’adapter à la nouvelle maîtresse surtout que depuis la mort du souverain, la mort n’avait jamais été élucidée. La jeune femme tombait si souvent dans ses longues pensées, elle détestait être enfermé ainsi, sans pouvoir réellement aider, elle n’Était que l’apparence du trône. Elle ne put retenir un soupire, mais se voyant plonger dans ses songes si noires, elle se reprit aussitôt ses esprits. Elle déposa alors sa main sur le crâne de Dark qui vint déposer sa grosse tête sur les genoux de l’ombre. Elle ne put retenir un petit rire amusé

‘’Épuisé, Dark?’’

En sgen de réponse le loup éternua ce qui comme réaction de faire rire Ceit, mais le rire qui échappait de ses lèvres, était des plus doux et affectueux. Dark était plus qu’une bête et son protégé ayant vécu avec lui depuis sa jeune enfance, elle le considérait comme son ami et un membre de la famille. Elle releva alors le regard vers son jeune invité et lui sourit tout aussi affectueusement

‘’Messire serait-il trop vous demandez d’enlever votre heaume S’il vous plaît ?…j’aime savoir à qui je m’adresse si cela ne vous dérange pas trop…’’

Le ton qu’avait employé la jeune femme ne comportait aucune agressivité mais plutôt un ton rieur et enjoué. En fait, Ceit était heureuse de voir Arthan, elle adorait les visiteurs bien qu’il fût rare d’en voir dans le royaume des ombres. Le chevalier devait être brave pour s’aventurer dans des terres si hostiles. Maintenant les yeux de Ceit ne lâchaient plus l’homme.

‘’Ha ! Oui, j’avais oublié messire, votre jument est en sécurité, ne vous en faites pas, aucun mal ne lui sera fait, je ne le permettrai pas. Hum… Si vous avez besoin de quoi que ce soit dîtes, d’accord?’’

Ceit croyait important de rassurer son inviter, après tout, elle n’était pas là pour le rendre mal à l’aise. Toujours aussi chaleureuse et souriante, elle s’amusait à attendre les actions du chevalier, sans doute, était-il sur ses gardes, qui ne le serait pas après telle aventure? Elle ajouta alors d'un ton presque imperceptible.

''Vous êtes mon invité, non mon captif, même si cela peut vous paraître incenssé''

Elle se contenta de sourire à cette parole, elle ne pouvait tout de même le concidérer comme un simple prisonnier. Du plus loin qu'elle se souvienne, Ceit n'avait jamais été très forte pour ces façons et en se voyant maintnant au pouvoir, une grande partie des règle que Baltus avait établi avait été dillué par l'ombre. Ayant été pendant plusieurs années aux côtes du roi, elle avait appris de ses erreurs et s'était promis de ne pas refaire les même...

Arthan ne comprenait pas réellement ce qui se passait : Elle venait de le lui confirmer. Elle était reine. Mcneil ? Arthan se mellait guère des affaires et de la politique des peuples, à fortiori si ce n'était pas le sien. Pourtant le nom de Mcneil ne lui était pas inconnu du tout. C'était donc la femme de Baltus ? Elle semblait si jeune ... Si ce grand roi guerrier s'était marié avec elle, cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : La famille de cette damoiselle était surement très puissante et influente. C'était la raison la plus probable d'un mariage entre deux personnes si différentes. Arthan se leva. Si, comme il le pensait, elle venait d'être nouvellement nommée reine, elle avait besoin du soutien de toutes les factions des ombres. L'armée y compris. Voila surement la raison du retrait des troupes en bordure du pays. Ainsi donc, le puissant empire qu'avait construit Baltus reposait sur les épaules d'une jeune fille. Et voila que celle-ci s'excusait d'avoir fait prisonier un éclaireur. Vraisemblablement, elle n'avait hérité de la main de fer de son mari, pour qui un seul eclaireur aurait signifié un renfort de troupes aux frontières. Elle ne semblait pas avoir l'âme guerrière.

" La raison de ma venue ? "

De tout évidence, Ceit conaissait deja la réponse.

" Disons que je rend un service à un vieil ami. J'ai d'ailleurs trouvé en partie, ce que je venais chercher. "

Il préférait rester vague, auquel cas elle n'aurait aucune accusation formelle à lui porter. Simplement des suppositions. Arthan savait bien qu'elle n'était pas aussi dangereuse que son supposé défunt mari, mais il devait néamoins faire preuve de prudence, quand à ses dires et gestes. Il resta l'impassible observateur des évênements, ne dévoilant que le strict minimum sur lui même et ses motivations. Bien qu'au centre de la conversation, il restait vague et distant. Elle venait de lui demander de retirer son heaume. Cela fit sourir Arthan de savoir qu'il avait été jusque là un sombre inconnu masqué. Il ne parla que quand il fut sur de ne pas laisser paraitre son amusement.

" Retirer mon heaume ? Vous pensez que ça vous empêche de savoir à qui vous vous adressez ? Je ne pense pas que cela vous éclairera plus quand à ma personne, mais soit. Après tout, je suis ici chez vous. "

Arthan retira son heaume sans attendre et le plaça sous son bras. Il se sentait plus vulnérable tout à coup. Mais la vulnérabilité le rendait plus apte à prendre des risques. Palina était en sécurité. C'était une brave jument et probablement l'être qui fut le plus présent pour Arthan ces dernières années. Lorsqu'il fut au courant de cette nouvelle, il ferma les yeux et inclina la tête en signe de reconnaissance. Décidément, les manières de ce peuple avaient, semble t-il, radicalement changé depuis la disparition du roi.

" La seule chose dont j'ai besoin est de trouver ce pourquoi je suis là. Le reste est superflu. "

Il était en bien meilleure posture que ce qu'il ne l'aurait imaginé. La reine le rassurait sans arret quand à ses intentions. Néamoins, un invité n'est pas forcément invité de son plein gré.

" Votre invité ? Alors c'est avec plaisir que j'accepte votre invitation, ma dame. "

Dit il avec une révérence. Incensé ? Le monde était incensé aux yeux d'Arthan. La folie, une tarre ancrée dans le coeur des hommes, si bien que ceux ci en venaient à s'entredominer alors qu'ils n'étaient que de simples êtres faits de chairs et d'os. Bien trop de choses étaient insensées. Beaucoup trop pour que cela puisse un jour changer. Arthan se contenta de sourire discrettement en réponse.

Ceit se demandait pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt. De toute évidence, le soldat était un éclaireur venu, pour la simple et bonne raison, s’informer de ce qui se tramait ici. Il était normal après que les gens commencent à se questionner sur le comportement peu conventionnel du peuple. Celui-ci, qui avait été jadis l’un des plus féroce et sournois, était maintenant dans l’obligation de rester aux côtes de la nouvelle élue. Ceit devait s’occuper des effectifs militaires mais le conseiller veillait à la laisser à l’écart, elle savait. Bien entendu, qu’ayant été un proche de Baltus, celui-ci aurait dû monter sur le trône si la jeune femme n’aurait pas été l’épouse du guerrier, mais l’ombre avait un autre atout, le peuple l’adorait. La raison était simple, Ceit croyait que prendre les armes, contrairement à son défunt époux, ne faisait qu’augmenter la tension et sur ce coup, elle avait vu juste. La jeune reine roula alors les yeux à son adresse personnelle, elle se sentait stupide d’avoir posé une telle question. Mais, Ceit fit tout de même un léger sourire au jeune homme.

‘’Pardonnez ma question, elle était stupide…mais dîtes-moi…vous n’avez parlé que d’une seule partie…puis-je savoir quel information recherchez-vous?...Si je puis me permettre cette indiscrétion bien entendu’’

Lorsque le jeune homme eut retiré son heaume, Ceit ne put retenir un large sourire amusé. Pourquoi cette demande particulière ? Disons simplement que la jeune ombre avait appris au cours des années que les traits d’un visage pouvaient raconter un moment de la vie d’une personne. Elle observa plutôt le jeune homme sous son œil artistique, le décrivant plutôt comme une peinture, ou une autre œuvre d’art qui pourrait se révéler à ses yeux. La jeune femme trouvait alors amusant la parole du jeune homme, elle se contenta alors d’hocher la tête. De nouveau sur pieds, elle s’approcha alors d’un pas décidé vers le chevalier, il avait fière allure elle devait l’avouer, mais ce qui vint la capter fut surtout les yeux ambres de celui-ci. L’écho lointain des paroles de sa mère, lui était revenu à l’esprit simplement en les regardant.


‘’Peut-être pour vous, Monsieur Arthan mais cela m’aide beaucoup pour identifier une personne. Vous avez un regard magnifique, vous savez?’’

Elle ne put empêcher un petit rire, elle regarda alors avec un peu plus d’attention sa carrure, il n’était pas des montagnes, elle en était certaine, simplement l’accoutrement de chevalier qu’il portait au moment précis le révélait amplement. Ensuite, se visage, le peuple féerique n’en avait pas de semblable et ce fut surtout son teint qui l’avait frappé, il ne pouvait être un homme du désert. Un sourire Narquois se dessina alors sur ses petites lèvres. Ayant observé des milliers de peintures et de visage dans sa vie, Ceit avait développé un sens de l’observation des plus spéciales. Mais elle devait avouer que Arthan était un mystère pour elle. Le visage de celui-ci lui disait quelque chose mais pourtant…elle n’osait pas trop risquer de demander une telle chose au jeune homme qui se trouvait devant elle de peur de le vexer.

‘’Vous êtes des plaines ou bien des eaux…je me trompe?’’

Demanda-t-elle sur un ton joueur. Elle recula alors à nouveau de quelque pas pour observer son invité sous un autre angle, comme si elle gravait l’image d’Arthan dans son esprit. Mais rapidement, elle détacha ses yeux violacés de celui-ci, ne voulant pas le rendre mal à l’aise dans ce genre de situation, elle eut alors un autre petit rire, mais celui-ci était empreint d’une douceur surprenant.

‘’Désolée, mais j’adore observer les gens même si cela doit vous semblez…étrange, pendant que nous sommes dans de telle circonstance…Vous me rappelez quelqu’un…’’

Dit-elle accompagner d’un sourire chaleureux et mystérieux. Ceit fut heureuse d’entendre qu’Arthan acceptait son invitation. Elle lui sourit alors avec enthousiasme. Son époux acceptait rarement les invités au château ce qui ennuyait beaucoup Ceit qui adorait la compagnie, même si celle-ci devait être pour une simple question d’information. Telle une petite fille, l’ombre battit des mains avec gaieté.

‘’Je suis heureuse que vous acceptiez mon invitation, sire Arthan ‘’

La situation amusait particulièrement Arthan. Si seulement l'ancien roi de ce pays était sur le trône, le jeune voyageur aurait probablement été enfermé dans le plus sinistre des cachots, voir pire. Mais là, ce n'était pas le cas. Il était invité et la reine lui parlait ouvertement de sa mission relative au repérage. Il esquissa un léger sourire, n'osant pas dévoiler ses sentiments plus que la situation ne l'éxigeait.

" Votre question était loin d'être stupide, je pense. Je pense que vous savez ce que je cherche précisément. Cependant je vais quand même vous éclairer sur ce point. Si je suis ici en cette heure, c'était pour découvrir les raisons du changement du comportement de votre peuple. Veuillez cependant croire, ma dame, que mes intentions ne sont nullement vindicatives ... Du moment qu'il en va de même des votres. "

Arthan observa la reine ombre avec des yeux mi-interrogateurs, mi-contemplatifs. Que cherchait elle à voir comme ça ? Son regard ? Magnifique ?

" Le véritable regard d'une personne, est le regard que celle ci pose sur le monde. Le mien n'est pas si 'magnifique', mais l'espoir reste vif. Toujours est il que votre compliment me va droit au coeur, si toutefois c'en fut un. Je me permet de vous le renvoyer. Cela fait longtemps que je n'avais pas vu d'yeux si profonds que les votres. "

Arthan s'interrompit net en remarques flatteuses, même si l'on aurait put croire que cet arrêt était volontaire. Il était en présence d'une reine et les principes de son code d'honneur étaient plus que jamais de rigueur. Soudain, la question de la jeune souveraine coupa court à l'hésitation du chevalier. "D'où était il ?" Cette question qui l'avait tant poursuivit ces années durant venait de ressurgir d'un océan d'oubli. Les plaines ? Les eaux ? Ces notions de pays, de peuples, de frontières avaient peu à peu disparu dans son esprit. Il était rejetté de certaines personnes, ignoré par d'autres, craint par quelques uns, aimé de peu. Il se souvint alors son ancienne demeure dans le Castelnorn, de la forge de son père, puis de son adoubement ...

" Puis-je réellement dire que je suis d'ici, ou de là bas ? Je ... Je suis en fait de partout, tout comme à la fois je ne suis de nulle part. Jamais la lune ne me surprit deux fois au même endroit ... Mais vous avez bel et bien raison, car mon père était des plaines et ma mère de l'eau. Ces deux sangs coulent dans mes veines, cela ne veut pas dire que j'ai la même appartenance. "

Arthan sourit à la reine afin de se cacher sa mélancolie. Peut être cela l'aidait il à se la cacher à lui même.

" Je ne vous en veux pas. Vous êtes ici reine et qui plus est, vous avez votre propre vision, tout comme moi j'ai la mienne ... Je vous rappelle ... "

Arthan ne termina pas sa phrase tout de suite. Comme s'il se sentait menacé par un danger. Il observa tour à tour la reine Ceit et son loup. En regardant celui ci, il vit qu'il était également aux aguets. C'est à ce moment même que le léger grincement d'une corde d'arc qui se tend précéda le furieux hurlement hurlement d'une flêche qui fendit l'air. Par réflexe, le chevalier chercha son écu, seulement il l'avait laissé sur le dos de sa jument. Au moment où la flêche avait atteint le mur, Arthan avait plaqué la reine au sol, même si vraisemblablement, la flêche ne l'aurait pas touchée. Il se releva et dégaina son épée. La porte de la pièce était entrouverte. Cette partie de la pièce correspodait avec l'endroit ou devait se trouver le tireur. Il passa sa tête par l'entrebaillement de la porte : rien. Les deux soldats qui montaient la porte à l'entrée n'avaient pas bougé d'un pouce. Ils semblaient d'ailleurs toujours alertes et prets à l'action. Arthan retourna vers la reine, vérifiant du coin de l'oeil, les fenêtres au passage.

" Mille pardons altesse. "

Fit il tête baissée en lui tendant la main pour qu'elle se relève.

" Apparement vous avez un message, et au vu de l'"enveloppe", je l'estime de mauvaise augure. "

Dit il, désignant la flèche fichée dans le mur, encore vibrante.

Ceit ne cacha pas son amusement face à la réponse d’Arthan. Elle ne put retenir un petit rire très doux ainsi qu’un léger signe qui le démontrait amplement. Elle s’approcha alors du damoiseau sans pour autant démontrer ses. Elle n’allait pas jouer contre lui de toute évidence. En fait, Ceit devait même s’avouer que le jeune homme lui plaisait déjà....il lui ressemblait tant! Mais comme cela était-il possible ? Peut-être se disait-elle, mais le sujet était beaucoup trop hasardeux pour s’y aventurer.

"N’est stupide que la stupidité… Mais Je crois que mon ascension soudaine sur le trône doit y être pour quelque chose…je n’en serais pas surprise d’ailleurs…Mais les gens n’ont jamais été étrange...enfin pas à mon souvenir du moins…Ils me paraissaient même plus normale qu’à l’habitude depuis le départ de mon mari…"

La jeune ombre eut à nouveau un petit rire. Celle-ci ne semblait en aucun point affecter par l’évoque de son mari. En fait, Ceit en était plutôt libérée et ses traits le dévoilaient. Ses grands yeux semblaient beaucoup plus enjoués ainsi que ses petites lèvres rieuses. De son point de vue personnelle, Balthus n’avait pas été très bénéfique pour son pays, bien qu’il fut un excellent chef de guerre et un conquérant hors paire, il restait un homme froid, brusque et parfois frôlant presque l’arrogance. Mais l’ombre fut rapidement prit de court par ce que venait de dire le guerrier.

"Le regard qu’il pose sur le monde…C’est très jolie…très…philosophique"

Répéta-t-elle presque silencieusement. Ceit fut d’abord flatté par le compliment d’Arthan et ne se donna pas la peine de se le cacher. Elle avait sentie ses joues légèrement rougir. Mais le sourire qu’elle portait aux lèvres ne démontraient qu’un grand plaisir d’entendre de t’elle chose. La reine ne se fit pas prier pour incliner la tête devant un telle compliment.

"C’est très gentil à vous Sire Arthan"

Un simple compliment lui avait parut beaucoup plus. Mais les murmures de sa mère vinrent la hanter de nouveau. Elle plongea alors son regard dans celui de son invité et murmura sur un ton presque imperceptible.

"Vous savez ce que ma mère me racontait…elle disait que les yeux dévoilaient l’âme des gens. Non pas par leur couleur, mais plutôt par ce qu’ils cachaient. Et les votre, mon cher ami, sont sans des plus attentionné que j’ai croisé...''

Un sourire plutôt nostalgique apparut alors aux lèvres de cette jeune damoiselle. Ces souvenirs lui semblaient si loi maintenant. Mais Ceit reprit ses esprits avec beaucoup de vivacité. Cela ne fut pas très long avant que son invité réponde à son autre question, elle esquissa alors à son tour un sourire. L’instinct de Ceit ne s’était pas tromper sur le sujet. En effet, les origines du jeune homme étaient bien celle qu’elle avait perçue dès le départ mais sa dernière phrase vint la troubler de façon assez soudaine et étrange. Mais le voyant arrêter au milieu de sa phrase, elle répondit alors :

"Je suis peut-être la reine d’un empire, mais je respecte les volontés de chacun, il serait très déplacé de vous forcez à répondre à mes questions qui, ma foi, très nombreuse si vous voulez mon avis!"

Le rire de Ceit retentit une nouvelle fois dans la pièce, mais quelque chose n’allait pas. Arthan et Dark avaient tous deux ressentie quelque chose. Une menace ? Un Bruit? Étant donné ses piètre habilité de guerrière, Ceit ne put repéré le danger pas plus que la présence de l’inconnu à quelques mètres à peine près d’eux. La reine se retourna alors vers Arthan.

"Qu’y a-t’il ?"

Chuchota-t-elle, mais avant qu’elle n’ait eu de réponse, elle entendit rapidement quelque chose se décocher. Une flèche! Mais elle n’eut pas le temps de faire le moindre geste qu’elle s’était retrouvée au sol. Tout s’était produit si rapidement, mais la surprise qu’elle avait ressentie en étant projeté au sol, avait assombrie la pièce. Mais les ténèbres se dissipèrent rapidement lorsque Ceit vit la flèche contre le mur, Arthan à ses devant, épée à la main. La jeune reine secoua alors la tête pour essayer de comprendre ce qui venait de se produire. Dark, qui se trouvait à nouveau sur ses pattes, regardait le jeune guerrier avec agressivité. Sans doute que le mouvement brusque qu’il avait effectué l’avait mis en alerte. Ceit vit alors la main qu’Arthan lui tendait et avec un large sourire la saisit. Mais dès qu’elle fut remis sur pied elle éclata de rire. Elle déposa alors sa main sur la joue d’Arthan accompagné d’un large sourire

"Pourquoi vous excusez-vous alors que vous m’auriez sauvé la vie ?...Merci..."

Dark, quant à lui, semblait s’être calmé en voyant que Ceit n’avait rien. La jeune femme partit alors en direction de la flèche et la retira délicatement du mur. De ses grands yeux violacés, elle regardait sous tout les angles se petit papier qui contenait quatre vers d’instinct. Elle murmura alors

"Cette invitation pleine d’insouciance,
Remplit d’imprudence,
Et dépourvue de toute méfiance,
Est peut-être le début de la décadence."

L’écriture qui y était inscrit, ne lui était pas inconnue. Elle ne put retenir un peu sourire ironique. Pourquoi cet ombre devait-il toujours faire ainsi, seul un d’eux avait de telle manière, le poète comme l’appelait Ceit. En fait, Kédendass n’Était pas vraiment ce que nous pourrions considéré comme un ami proche, mais plutôt comme une connaissance exceptionnel. Balthus quant à lui détestait les œuvres de cet artiste que Ceit appréciait beaucoup. En effet, le talent de celui-ci l’avait souvent laissé sans voix. Elle regarda ensuite Arthan d’un air amusé

"Et bien cher ami, vous venez de faire connaissance avec notre poète, et je crois bien qu’il n’est pas trop du même avis que moi à votre sujet"

Dit-elle avec enjouement. Ceit se dirigea ensuite vers le trône une nouvelle fois. Celle-ci caressa la tête de la grande bête blanche au passage qui redevint aussi docile qu’un agneau. Mais soudain, la jeune femme se retourna vivement et dit avec un enthousiasme et chaleur

"Ha! Mais j’y pense, vous devez être affamé! Il est presque l’heure de dormir ici! Veuillez me suivre jusqu’à la cuisine, je suis sure que nous trouverons quelque chose qui fera votre bonheur et ensuite, je vous montrerai votre chambre si cela vous convient…"

Sans attendre vraiment la réponse du chevalier, Ceit avait déjà pris les devant et se dirigeait vers les couloirs ténébreux du château qui était illuminé que par de petite chandelle. Dark sur les talons, la reine avait ouvert l’une des portes et se retourna à nouveau vers Arthan avec un large sourire.

"Vous venez?"

" Je ... "

Commença t'il, troublé par ce geste de la souveraine et encore un peu sous le feu de l'action. Il se reprit alors avec un léger sursaut et dit :

" ... Je ne vous ai pas sauvé la vie. Il est clair que cette flêche n'a pas été tirée dans le but de tuer quiconque. "

Arthan observa la jeune dame marcher en direction du mur et en décrocher la flêche. Il approcha alors lentement vers elle et écouta sans un bruit, la lettre qui venait d'arriver. La teneur du message était bien celle qu'il avait prévu : Sa venue n'était pas passée inapperçue. Il est vrai que les étrangers (et à plus forte raison, les informateurs) n'étaient pas les bienvenus en ces terres. Depuis son entrée ici, Arthan l'avait ressenti et les preuves de cette affirmation s'accumulaient, bien que la montée sur le trone de la nouvelle souveraine la nuançait quelque peu. Quoi qu'il en soit, on ne change pas en quelques mois les habitudes prises depuis plusieurs centaines d'années. Il est vrai qu'en l'invitant ici même et en lui offrant audience, la reine avait pris des risques. Il regarda la reine avec un air interpellé.

" Un poete ? "

Généralement, remettre en question une décision royale aurait vallu à nombre de personnes un petit séjour en cellule. Celui ci était un simple poête qui plus est. Si il se permettait ce genre de réflexions, il devait probablement être influent. Si il était influent, cet évênement pouvait entacher la cote de popularité de la jeune reine. Ceit parlait de lui offrir le gite et le couvert désormais. Il était impoli de refuser une offre royale, mais au vu des circonstances, peut être vallait il mieux déclinner cette offre. Arthan qui n'avait pas bougé d'un pouce, déclara alors :

" Je ne veux pas que vous vous metiez votre peuple à dos. Surtout étant donné que vous êtes une nouvelle souveraine. Ne vous en faites pas pour moi. J'ai suffisement de quoi manger, et reprendre la route tout de suite ne me dérrange nullement. Si bien sûr, vous me le permettez. "

Arthan se trouvait pris entre deux feux : d'un coté il ne voulait pas froisser la reine et d'un autre, si il restait, cette dernière pouvait s'attirer quelques problèmes. Il s'était maintenant rapproché d'elle, attendant une réponse de sa part.

''Mon peuple à dos, mais que racontez-vous donc là, Arthan ?''

La jeune reine qui était au seuil de la porte s’arrêta lorsque le chevalier lui avait dit qu’il ne voulait pas lui nuire. Elle ne le trouvait pas déplacer le moins du monde, même plutôt attentionné. Elle ne put retenir un large sourire. Elle se retourna ensuite l’observant avec une lueur enthousiasme à travers ses yeux. Elle s’approcha alors du jeune homme de façon à être face à celui-ci. Ceit semblait tout à fait calme et surtout très rieuse.

"Vous savez Arthan, ce que je fais, me regarde, ce que le peuple pense, n’est pas mon problème. Balthus pouvait inviter n’importe qui lorsqu,il était roi, et maintenant que le trône est passé entre mes mains, il m’en reviens de choisir de mes invités"

Elle éclata de rire à nouveau, et prit la main droite du chevalier avant de se retourner et l’entraîner par elle-même à travers les couloirs du château. Ceit ne comprenait pas vraiment Arthan, il était de ces gens qui ne voulait pas nuire mais la jeune souveraine tenait à sa compagnie au château. De plus, il avait quand même prouvé sa bravoure en la secourant, même si la flèche ne lui était pas destinée, peu de gens l’auraient fait pour elle. En fait, Ceit avait Arthan en grande estime, qu’il soir d’autre pays ou contrée lui importait peu d’ailleurs.

"C’est très gentil de vous inquiétez ainsi à mon sujet, Messire"

Sur leur talon, Dark suivait le chevalier de près, ses yeux de saphir semblaient plus perçant que jamais. On aurait même pu dire qu’il semblait se méfier du guerrier…d’une méfiance qui semblait près de la jalousie. Mais Ceit ne semblait rien remarquer, elle continuait son chemin à travers les couloirs luxueux et peu illuminé du château, rencontrant au passage quelque gens qu’elle saluait d’un signe de tête. Elle finit alors par ouvrir une grande porte qui ouvrait sur une grande salle à dîner dont la luxure était omniprésente. Entrée dans la pièce, Ceit ne lâcha pas la main du chevalier, elle le mena plutôt à la table où elle lui indiqua une place.

"Je vous en prie"

Dit-elle avec un large sourire. Elle laissa alors glisser sa main délicatement jusqu’au dos du jeune homme pour lui indiquer d’avancer. Ceit passa alors devant le jeune homme, Dark sur les talons, celui-ci se coucha au pied d’une chaise au bout de la table. Sans dire un mot de plus, Ceit partie en direction de la cuisine. À travers la celle-ci, Ceit ne trouva pas le cuisinier, mais étant donné les longues après-midi passé seule au château, elle avait appris de celui-ci quelque recette rapide. Elle s’y mit alors aussitôt. Chantonnant à travers cet acte, elle ne mit pas plus de 5 minutes pour tout préparer. Finalement elle revint dans la salle à manger d’un pas dansant.

"Je n’ai pas trouvé mon cuisinier, mais j’ai quand même plus d’un tour dans mon sac"

Dit-elle avec enthousiasme. Elle vint s’asseoir à la droite d’Arthan. Elle se demandait ce qu’il pouvait bien pensé en cette instant. Peut-être la trouvait-elle beaucoup trop imprudente pour être souveraine. Après tout, elle l’invitait tel un vieil. Mais du plus loin qu’elle se souvienne, Ceit n’avait jamais été très méfiante, elle préférait de loin rester chaleureuse envers tous ceux qui le voulait bien.

"Vous êtes déjà venu ici, Arthan ? Je veux dire…à travers nos terres"

Demanda-t-elle avec curiosité. Elle se demandait bien ce que les gens pouvaient bien imaginé de son peuple. Après tout al plupart restait tant sur leur garde qu’il était presque impossible de les approcher.

"Veuillez m’excusez…"

Mais rapidement Ceit se leva à nouveau et se dirigea vers la cuisine une fois de plus. Elle finit par raffiné sont plats pour finalement le rapporter un mélange d’aliment qui pour le pays était très ordinaire, mais sûrement que pour l’invité devait paraître très étrange. Elle déposa délicatement le met devant Arthan et vint s’asseoir à nouveau à sa droite

"Je vous promet que ce n’est pas empoisonné…même si c’es moi qui l’est cuisiner"

La jeune souveraine fit alors un léger clin d’œil à son inviter. Elle attendait surtout la réaction d’Arthan face à ses paroles et surtout devant la plat qu’elle venait de placer devant lui. Elle ne put retenir un petit sourire.

"Et ne comptez pas vous en tirez, je ne vous laisse pas dormir dehors!"

Elle lui sourit alors malicieusement mais ses yeux ne démontrait aucune méchanceté mais plutôt un amusement hors du commun. Elle se demandait ce que répondrait Arthan à cette réaction. Il devait la trouver étrange d’être si insouciante à son égard si nous puissions dire.

" Très bien ... "

Dit le chevalier en armure,

" Si telle est votre décision, je suppose qu'il est inutile de tenter de vous en faire démordre, reine. Vous êtes d'ailleurs sûrement plus au courant que moi de ce qui est à faire ou à ne pas faire. "

Lorsque la jeune fille le tira de sa main droite à travers les couloirs du château, Arthan eut du mal à cacher son amusement. Elle avait beau être petite et fluette, elle faisait preuve d'une autorité surprenante, même avec un jeune homme de sa carrure. Le chevalier affichait un sourire à la fois enjoué, gêné et émerveillé. Émerveillé par ce palais somptueux qui finalement lui rappelait un peu celui de sa terre natale, si on omettait un schémas de couleurs en ne peut plus sombre. De magnifiques dorures sur les murs, de massives portes d'ébène, de grandes colonnes qui venaient soutenir un plafond haut et richement décoré, quelques torches éloignées les unes des autres, desquelles semblait émaner un feu étrange, de superbes fresques murales qui racontaient l'histoire de ce peuple (étrangement, Balthus figurait dans la plupart d'entre eux) ... et de nombreux soldats au garde-à-vous. Tel était le paysage spectaculaire qui s'offrait aux yeux d'Arthan, qui ayant vécu en ermite plusieurs années durant, avait peu à peu oublié ces notions de richesse et de volupté.

Par moments, un léger grognement du loup qui les suivait de loin, détournait Arthan de sa rêverie. Apparemment cet animal semblait bien plus réticent que sa maîtresse à se lier d'amitié avec un simple inconnu. Le pas rapide du chevalier en armure était assez bruyant, plus que celui des simples gardes. Avec l'écho il espérait ne pas trop déranger de monde, et faisait un timide salut de la tête à ceux qu'ils croisaient sur leur chemin.

Arrivés dans la superbe salle qui semblait être réservée aux divers repas et banquets, Arthan écarquillait les yeux. Tout ceci lui était si étranger. Une très longue table sur laquelle se trouvaient divers couverts de luxe (un seul de ces couverts aurait suffit à éloigner un pauvre du besoin pendant une année), des sièges au grands dossiers, faits dans du chêne sombre, de longues tapisseries qui couvraient des pans de murs, du sol au plafond, une petite estrade, qui devait probablement servir aux troupes musicales venant égayer les repas des convives. Le chevalier prit place où on lui indiqua, tentant de cacher sa gêne face à tant d'attentions envers sa personne.

" Je suis réellement touché par tout ce que vous faites à mon égard, altesse, mais je n'en demande pas autant. Je n'ai rien d'un invité de marque. Une simple soupe et une paillasse sont déjà une fête pour moi. "

Il défit son fourreau et le posa sur le sol, à sa gauche. Il retira ses gantelets de plate ainsi que ses gants de cuir, posant le tout sur ses genoux. Malgré le fait qu'il était en armure, le siège lui paraissait plus que confortable. Il jeta un oeil plus loin, au bout de la table, en direction du loup qui semblait paisiblement assoupit. Arthan se pencha alors vers son fourreau et le posa, méfiant, contre son siège, à portée de main. Il se passa quelques minutes durant lesquelles Arthan contempla la somptueuse salle dans laquelle il se trouvait, jetant parfois un rapide coup d’œil à la bête qui se trouvait non loin. Lorsque la souveraine revint, sa tension retomba. Ce n'est pas qu'il était particulièrement effrayé par ce loup, car durant ses périples, il avait affronté bien pire ennemi. Non, en réalité, Arthan ne voulait causer aucun incident en ces terres.

" Honnêtement, je suis quelque peu gêné, je vous l'avoue. Si votre cuisinier n'est pas là, ne vous en faites pas. Si je suis ici invité, je souhaiterais que ma présence soit quasiment inaperçue. Je ne veux pas vous déranger, vous et vos gens. Voyez ceci comme une faveur que je vous demande. "

Il laissa alors retomber sa voix. Il posa les yeux dans le vide, et hocha la tête de gauche a droite :

" En fait, ce n'est pas la première fois que j'entre en ces
terres. Du temps de votre époux, la frontière grouillait d'éclaireurs ainsi je suis toujours resté relativement éloigné, de ce lieu. Cependant une fois lorsque je n'étais qu'un écuyer, mon maître eu vent des activités d'un groupe de pillards qui s'étaient réfugiés dans vos forêts. Nous nous y sommes donc infiltrés afin de les déloger, en usant de ruse et de discrétion afin d'échapper aux patrouilles. Il en a découlé que ces pillards étaient en réalité des mercenaires qui avaient passé un accord financier avec les soldats de cette région. Mais cela remonte à près de dix hivers désormais. "

Un petit sourire se dessinait sur les lèvres d'Arthan lorsqu'il repensa à cette aventure avec Hornéus.

" Heu ... Je vous en prie, voyons. "

Arthan était plus détendu, repensant à ses diverses péripéties avec son maître d'arme. Mais lorsque quelques instants plus tard Ceit revint, il ne cacha pas son étonnement.

" Vous avez préparé ceci vous même ? "

Fit-il, d'une mine surprise.

" Décidément vous êtes une bien étonnante personne, altesse. Quelle délicate attention. Je sens que je vais rougir ! "

A la voir agir ainsi avec lui, Arthan comprenait désormais pourquoi elle avait si vite gagné le peuple. Ceci paraissait tout à fait naturel pour elle, même si elle devait savoir que peu de rois se comportaient de la sorte. Il regarda avec appétit le plat qui lui semblait très goutteux. Son délicat fumet éveillait ses narines, ce qui lui rappela sa faim qu'il taisait déjà depuis l'aurore.

" Je suis sûr que c'est délicieux ... Mais vous même, vous ne prenez rien ? "

Ceit ne put réprimer un sourire amusé de lui échapper. Elle regardait Arthan avec une certaine curiosité, elle qui avait toujours vécu en ces lieux, connaissait à peu près tout ce qu’il y avait à savoir, mais Arthan déclenchait chez la jeune femme un élan d’intérêt. Elle déposa alors sa petite main sur celle d’Arthan et dit au jeune homme, avec enthousiasme

«Vous savez, Arthan, les heures ici sont énormément différente, je dois avoir Dîner il y a de ça…plus de quatre heure, mais ces très normal pour une personne venant d’un autre pays d’être légèrement désorienté ici, vue que la lune brille en maître éternel. »

Elle esquissa d’un petit sourire charmeur. Depuis de ça bien longtemps, elle n’avait pu parler librement avec une personne sans être surveillé ou bien épié par un subalterne du conseiller ou même de Balthus de peur que la jeune Ceit, si inexpérimentée, trop jeune et écervelée fasse une bêtise, personne, ou presque au château ne lui faisait confiance sauf quelque exception. Repensant à ses tourmentes, la jeune ombre ne put retenir un petit soupire lui échapper mai ne voulant pas inquiéter ou embêter son inviter, elle se contenta d’hocher la tête et de se lever. Son regard se posa ensuite sur un grand tableau représentant Balthus et son père, Baltair premier.

« Balthus n’a jamais aimé cette pièce…ce doit être pour ça que je l’aime tellement… »

Dit-elle avec un sourire malicieux. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi elle s’obstinait à aimer tous ce que Balthus aurait détesté…Peut-être espérait-elle toujours être son contraire, ne lui ressembler en aucun point, être simplement unique, seule souveraine des ombres, elle ne tenait pas à décevoir son père bien qu’il ait rejoins les dieux depuis déjà trop longtemps. Dark qui était toujours accroupie au même endroit regardait sa maîtresse d’un regard bienveillant. Ses oreilles basses et ses grands yeux de couleur de glace ne lâchaient pas la jeune ombre qui était perdu dans le fameux tableau familial de la famille royale.

« J’aurais bien aimé vous voir à l’époque où vous étiez écuyer »

Dit la jeune ombre en un murmure, elle prit alors une grande inspiration avant de se retourner vers le chevalier.

« Malheureusement, je crois que j’étais beaucoup trop jeune en ces temps-là…Mais peut-être connaissiez-vous mon père, il était général de l’armée au temps où le grand roi Baltair possédait le trône et je dois dire…qu’il aurait dû être le modèlke que son fils aurait dû suivre…peut-être qu’il s’en serait mieux tiré…ou peut-être qu,il ne serait pas mort aujourd’hui »

La jeune ombre qui parlait de la mort de son mari paraissait d’une indifférence troublante. En fait, l’évocation de la mort du souverain ne l’atteignait pas et ne l’avait jamais fait d’ailleurs. Ils n’avaient jamais été vraiment attaché un à l’autre, en fait c’est ce que Ceit se disait…Car au-delà des mots, au début, elle avait souhaité apprécié Balthus mais son comportement beaucoup trop impulsif et cruel n’avait qu’attisé une flamme de haine en elle. La jeune femme vint alors se rasseoir devant Arthan toujours aussi souriante, son regard violacé perçait le regard du chevalier comme si elle essayait de desceller quelque chose à travers l’âme de celui-ci. Pourquoi ce visage lui était-il tant familier? Elle ne savait pas trop comment l’expliquer…peut-être s’Était-il déjà rencontré…bien avant son règne…

« Arthan…m’aviez-vous déjà rencontré auparavant ? … Vous me semblez…plus que familier… »

Dit-elle en s’accoudant contre la table.

Le chevalier qui avait réalisé qu'il devait être une curiosité pour la jeune fille se sentit poussé de lui rendre son sourire. Tant de fois on l'avait évité, tant de personnes l'ignoraient, tant de jours passés sans parler. Pour une fois que quelqu'un s'interessait à lui, Arthan se sentait heureux. Il buvait les paroles de la souveraine, bien que lui même n'aimait pas trop parler.

" Désorienté ? Disons que je suis plutot emerveillé par ce que je découvre. J'ai beaucoup sillonné le monde. Particulièrement les régions alentour de mon pays natal. Cependant j'admet qu'il est, à ma connaissance, nul endroit sur terre d'aussi intriguant que celui ci. "

Arthan ne pouvait resister plus longtemps à ce délicat fumet. Il commença donc à manger très discretement, faisant de longues pauses entre chaques bouchées, ou lorsque son interloccutrice parlait. Il connaissait parfaitement les arts de la table ainsi que les usages et formalités exigées durant ce genre de situation.

" Apparement le leader charismatique qu'était votre défunt époux n'avait pas la faveur de tout son peuple. Vous ne l'aimiez donc pas ? "

Arthan savait parfaitement que les souverains ne se mariaient jamais de leur propre gré. Cependant la plupart du temps, leur conjoints sont extremement flattés et honorés de faire partie de la famille royale, ce qui suffirait à rendre bon nombre de personnes heureuses. Apparement Ceit n'était pas de ceux là. Elle semblait même relativement joviale pour une si jeune veuve. Probablement que la mort de Balthus l'avait libérée de son opression, néamoins désormais elle était soumise à bon nombre de responsabilités ennormes. Mais ce nouveau poids sur ses épaules semblait bien moins terrible pour elle que la vie avec Balthus. Ce devait certainement être un homme redoutablement mauvais.

" L'époque où j'étais écuyer ... "

Arthan soupira sans s'en rendre compte. Lui aussi était mélancolique et se trouvais soumis désormais à de grandes responsabilités, malgrè son apparente et relative liberté. L'époque de l'insouciance était terminée et il ne pouvait s'empecher de la regretter. Se rendant compte qu'il avait un peu trop exteriorisé ses sentiments, il fit comme de rien était et souria de nouveau. Il detestait lorsque les gens savaient ce qu'il pensait. Peut etre par trop grande pudeur, peut etre pour ne pas les alarmer.

" C'est probablement la seule époque qui fut un tant soit peu interessante dans mon éxistance. Votre père je ne l'ai probablement pas connu personnellement, puisque les seuls personnes de votre peuple que j'ai rencontré n'étaient que des soldats ou des mercenaires. Mais peut être que je le connais de nom, ou bien de réputation. Comment se nommait t'il. "

…
Peut-être qu’il s’en serait mieux tiré … ou peut-être qu'il ne serait pas mort aujourd’hui
...
Cette phrase résonnait dans la tête d'Arthan. Il plissa inconsciemment les yeux, tentant d'analyser ce qu'il venait d'entendre. Ceit n'en avait peut être pas conscience, mais elle venait de dire deux choses : la première, que la mort de son mari était peut être liée à sa grande cruauté. La seconde : que sa mort n'était ni accidentelle ni naturelle. Ainsi, le peuple des ombres qui a toujours parru soutenir son défunt roi était en fait révolté contre ses exactions ? Pourtant aucune révolte n'avait semblé éclatter ... Et, comme ça, du jour au lendemain, ils avaient décidé d'assassiner le roi sans laisser de trace. Si Ceit avait raison, cela impliquait ennormément de choses. Arthan éssayait deja de comprendre qui avait fait ça. Les mobiles ne manquaient pas. Après avoir réfléchi quelques secondes, l'hypothese la plus probable était que Balthus avait été assassiné par une sorte d'organisation rebelle tapie dans l'ombre qui avait manifestement le bras assez long pour tuer un chef d'état et faire disparaitre les traces de la cause de la mort.

Arthan fut interrompu dans sa réfléxion.

" Rencontré auparavent ? J'en doute. Comme je vous le disait précédement, je n'ai jamais eu à faire à des personnes de votre peuple, si ce n'est de simples gardes et des pillards. Peut être que je vous rapelle simplement une personne que vous connaissez ou que vous avez connu... "

Troublé par les hypotheses qu'il émettait et intrigué par ce lieu magnifique et son hote ravissante, Arthan tentait d'afficher le sourire le plus franc qu'il pouvait.

" Cette histoire est bien triste, si vous voulez mon avis. Et vous devez surement être une jeune femme bien courageuse pour obeir toute votre jeunesse durant à des exigences qui ne vous satisfont pas. Pour rester enfermée pendant la plus palpitante periode de votre vie avec un roi que vous n'aimez pas et tenter chaque jour de faire bonne figure. Cependant j'ose croire que les histoires "Pationnelles et romantiques" existent toujours. Ce qui vous est arrivé est simplement un vil coup du sort, mais ce n'est pas pour ça qu'il ne faut plus croire en l'avenir ... Mais en étant honête avec vous, après avoir gouté à une certaine liberté, je peux vous dire que je peux endurer bien des tourments, mais vivre ce que vous avez vécu je crois que je ne me sentirai pas la force aujourd'hui... "

Arthan disait vrai. Désormais le ciel étoilé lui servait de toit, et le monde était sa chaumière. Chevalier sans terre et sans visage. C'est ainsi que certaines fables populaires le nommaient, le plaignant du fait qu'il n'avait aucune attache. C'est vrai qu'Arthan fut livré à lui même dans un monde hostile, mais il voyait plutot cela comme une bénédiction. Il n'était pas l'un des leurs. Pas un de ces arrogants prétentieux et avides de pouvoir qu'étaient les autres hommes de son rang. Lui il n'avait pas été formaté par cet univers où richesse et gloire priment largement sur des idéaux tels que la droiture et la vaillance. Où l'hypocrisie est la seule arme qui soit réellement éfficace. Arthan lui n'avait jamais réellement évolué dans ces sphères de la société, même si il avait grandi a proximité.
Dans sa jeunesse, ses parents adoptifs le gardaient chez eux, évitant à tout prix qu'il se mèle aux autres de son age. Lorsqu'ils lui interdisaient de fréquenter tel ou tel enfant, il ne comprenait pas réellement ce qui était en jeu. Maintenant qu'il connaissait réellement tous les pions de cet échiquier qui tournaient autour de lui, il se sentait hautement redevable à ses parents.
Durant son adolescence, Hornéus poursuivit le travail de ses parents adoptifs, l'éloignant du monde fourbe et noir de la haute bourgeoisie, lui inculquant plutot des valeurs essentielles, lui donnant les cartes de sa survie dans le vaste monde. Maintenant il y pensait. Et si Hornéus n'avait pas du tout été surpris par les évènements qui précédèrent le départ d'Arthan... Et si il l'avait en réalité préparé à un destin dont il était au courant à l'avance... Probablement qu'il s'attendait à autant de haine envers le fils de Draven et que c'est pour ça qu'ils passaient plus de temps en forêt tous les deux qu'en ville.
Tandis que certaines questions remuaient dans sa tête à propos de son maître d'armes, il voyait se dessiner devant lui la nécessité d'une prochaine discussion avec ce dernier.

Arthan écarquilla les yeux lorsqu'elle lui frola la joue, et d'instinct, il détourna le regard au sol, confus.

" J'ai réellement dit ça ? ... Pardonnez moi, parfois mes mots sortent sans que j'y ai réellement prété attention. Je m'éxcuse, je ne souhaite pas vous importuner. "

Pourquoi disait t'il tout ceci ? Ce temps passé seul avait t'il insufflé en lui un si grand besoin de parler qu'il en racontait sa vie ? Cela ne lui ressemblait pas. Non pas que cette reine lui soit parue indigne de confiance, bien au contraire. Arthan se devait de rester une ombre, sans passé, sans visage, sans nom. C'était sa place dans le vaste monde et il devait la garder. Il l'usait d'ailleurs parfois, agissant en tant qu'espion suivant les instructions d'Hornéus, celui ci ne pouvant agir lui même à cause de son statut.

" D'marik vous dites ? Son nom ne m'est pas inconnu. Hornéus l'a d'ailleurs souvent mentionné lorsqu'il me parlait de ce qu'était le peuple de l'ombre avant l'arrivé de votre défunt époux au pouvoir. Qu'est il advenu de votre père ? "

La riene écouta attentivement l'histoire que Arthan venait de lui narrer et esquissa un léger sourire... Elle forte ? Si elle l'aurait été... tout cela n'aurait jamais eu lieu... sa gentillessse elle-même l'avait poussé à se rendre au fond du gouffre dans lequel elle s'était enfouie plusieurs années auparavant... Mais maintenant tout semblait être si lointain du moins, elle l'espérait...
Elle aurait peut-être voulu éviter la question, mais pour une fois, Ceit fit disparaître toue trace de ses sentiments...

« Il est décédé il y a quelques années durant un duel avec notre feu souverain... »

Répondit-elle sur un ton qui ne semlait même pas affecter par les évènements. Après tout, elle n'y pouvait rien... Néanmoins, entre temps, un nouveau général était venu à apparaître au sein de la communauté des ombres : Fordrev et que dire de ce glorieux soldat ? Sincèrement, notre petite Ceit ne pouvait que l'apprécie, à toujours veiller à sa protection, elle trouvait toujours amusant la manière dont il avait de la couver : protéger la reine disait-il en tout temps. Mais, soudainement, notre protagonoiste se souvint... n'avait-elle pas rendez-vous avec son général il y avait de ça plusieurs heures..sans plus attendre, notre protagoniste sauta sur ses pieds puis regarda Dark un petit instant...

« Dark... tu dois avertir Fordrev »

Lui dit-elle avec empressement. Rapidement, elle se dirigea vers une grande armoire de bois richement ornée et taillé pour en ressortir avec une plume et de l'encre. Elle revint sagement s'asseoir près de son invité et commença la rédaction de sa missive pour finalement le donner ou loup, qui la prit dans sa gueule...

« Tu sais ce qu'il te reste à faire, n'est-ce pas ?... allez je te fais confiance... »

Elle lui caressa affectueuse les oreille avant de se lever, Dark sur les talons et de lui ouvrir la porte. Elle ne put réprimer un large sourire lorsqu'elle le vit détaller à toute vitesse. Puis elle retourna toute son attention à son invité.

« pardonnez-moi mon cher, mais mon Général doit s'inquièter... »

" Votre général ? Daible, c'est vrai ! "

Le jeune homme qui avait presque terminé son assiette se leva de table avec distinction et se tint respectueusement à coté de Ceit, le regard inquiet.

" Vous êtes une souveraine. Vous devez avoir d'importantes charges et moi je reste là à discutter avec vous. Je suis impardonnable. Je vous en prie, voyez cela comme une faveur que vous m'accordriez : s'il vous plait, ne me traitez pas comme si j'étais un quelconque embassadeur, ou même un invité. Je vous le demande : n'abandonnez pas vos responsabilités de reine par ma faute. Je ne saurais le supporter. Si vous avez un rendez-vous avec votre général, je serais heureux de savoir que vous y êtes car m'est avis que cette réunion est hautement plus importante que les pitoresques anecdotes que je peux vous conter ... "

Il fit une pause et réfléchissant à ce qu'il venait de dire, il déclara d'une voix empreinte de craite et de gêne :

" Non pas que je veuille vous dire quelles sont vos priorités, ni vous commander d'ailleurs. Ce n'est pas mon but ... "

Il fit de nouveau une pause, plus longue cette fois et déclara :

" Je suis assez maladroit, je m'en rend compte, mais vous êtes si différente des autres personnes de pouvoir ... "

En effet, Ceit bien qu'étant une reine semblait si franche, si honnete, si tolérante également. Arthan était à la fois tiré entre une sorte de respect craintif du à son rang et l'envie de simpatiser à cause du caractère de la jeune fille. Quelque peu gêné et souhaitant changer de sujet, le géant brun ne trouva rien à ajouter si ce n'est un timide sourire si caractéristique de son hésitation. Il attendait une réaction de la souvereine avec une certaine impatience couplée à une, non moins certaine, apréhension.

Fordrev parvint finalement aux deux somptueuses portes menant à la salle de réception, accompagné de trois gardes armés. Il se retourna, puis regardant les hommes d’arme tour à tour, dit d’une voix autoritaire :

« Surveillez cette entrée. Que personne ne quitte son poste avant que je ne lui en eût donné l’autorisation. »

Puis d’un geste déterminé, avec une pointe de brusquerie, il poussa les deux larges battants de la porte.
Il posa son regard sur les deux personnes assises au centre de la pièce. Il reconnut sans mal les délicates formes satinées de la reine Ceit, et cette chevelure si particulière, à la fois blonde et brune qui tombaient telle une cascade, recouvrant presque entièrement son dos.

Son regard se porta ensuite instantanément sur le jeune homme qui, apparemment, venait de se lever. Il semblait, à première vue, âgé d’un peu plus d’une vingtaine d’années. Bâtit tel un soldat, sa chevelure brune encadrait ses yeux sombres et perçants. Si traits carrés relevaient son fort caractère, son armure finit de convaincre Fordrev qu’il se trouvait bien en face de ce chevalier étranger.

Le bruit des deux portes refermées par le gardes résonna un instant, et Montfort se tourna un instant vers Ceit avant de s’incliner d’un mouvement respectueux.

« Mes hommages, Votre Altesse. »

Jaugeant l’intrus de son regard pénétrant, arborant une expression des plus impassible, le Général s’avança lentement vers le chevalier. Les pas de Fordrev résonnaient à travers la salle, au rythme régulier du balancement de sa cape. Puis il s’arrêta devant l’étranger, s'imposant de sa stature. Fordrev le fixa quelques instants de ses yeux sombres. Puis, il afficha une expression suffisante et déclara pompeusement :

« Je suis Fordrev, duc de Montfort, Général des Armées du Royaume des Ombres. »

Il laissa un silence s’écouler, et ses narines se pincèrent.

« Vous devez être… Arthan, n’est-ce point ? »

Avec le discours que venait de faire ce cher Arthan, Ceit eut peine de ne pas ricaner à plusieurs reprise : Il était si maladroit et surtout si préoccupé pour une chose aussi banale ! Ne Venait-elle pas d’avertir Fordrev de sa présence… mais soudainement, à peine avait-elle ouvert la bouche qu’elle entendit des voix retentir de derrière la porte… pas de doute, elle la reconnut… Fordrev ? Et elle avait raison, puisque si tôt les légers murmures disparus, si tôt le Général pénétra dans al pièce. Elle gratifia celui d’un radieux sourire avant d’incliner légèrement la tête en signe de bienvenu.

« Mon cher Fordrev, me voici ravie de vous voir ! »

S’exclama-t-elle avec vivacité. Elle le vit donc s’incliner devant elle, encore une fois, Ceit n’était pas très à l’aise avec toutes ses manières. Si Balthus les imposaient, elle n’en prenait guère vraiment d’importance. Mais elle n’en était pas moins flattée de cette douce attention, la galanterie restait importante, non ?

« Et bien, merci, Général, que me vaut l’honneur de votre visite… ?» Demanda-t-elle avec son habituelle sourire… comme si elle ne le savait pas !

Elle décrivit un long moment ce cher ancien soldat, quel étrange personnage… si elle comparait avec Hîrdannen, par exemple, elle ne pouvait pas croire que ces deux personnages si haut placé pouvaient être aussi différent…
Mais soudainement, Ceit fut interrompu de ses pensées par une l’arrivée, dans l’antre de la porte, de son grand loup blanc qui avait sans doute fait, lui aussi le voyage jusqu’ici en compagnie de Fordrev…
Celui-ci revint tout près de sa maîtresse et s’assit à sa droite…
Quant à Ceit ?... et bien elle regardait la scène avec une certaine intrigue, Fordrev semblait si méfiant ...Mais que pouvait-elle bien y faire ?... Et bien simplement attendre la suite des évènements…

Arthan, qui pourtant était d'un naturel attentif, n'entendit pas les voix basses de l'autre coté de l'imposante porte. Il était bien trop préocuppé par ce qu'il venait de dire et la réaction de Ceit. Cependant lorsqu'il vit que l'attention de cette dernière était tournée vers la porte, il compris que quelqu'un allait entrer bientôt. Il se tourna donc dans cette direction, jettant un dernier regard sur la souveraine.

Même s'il s'attendait à l'entrée d'une personne, il ne put retenir sa surprise lorsque les deux battants de la lourde porte s'écartèrent violement. Distinguant un homme à l'entrée, il sut que l'idée même de ne pas être jaugé en bonne et due forme était pure idiotie. Ceci étant dit, il en profita donc pour faire de même avant que l'homme n'arrive à distance de parole, le plus discrètement possible.

C'était un homme d'assez haute stature, relativement jeune, et plutôt gaté par la nature. A son attitude maniérée, ses vêtements richements ornés et son épée qui semblait servir d'apparat, Arthan discerna que cet homme était d'un rang important. Il vit également qu'il n'était pas équippé tel un simple capitaine de garde ou un banal sergent d'armes. Son regard perçant, ses mains fines, son allure mince et élégante. Même si Arthan avait que peu été confrontté à des arcanistes sa courte vie durant, il savait les reconnaître lorsqu'il les voyait.

Pour ce qui était du rang, Arthan ne s'était pas trompé puisqu'il se tenait en présence d'un duc. Cependant, il ne se serait jamais douté qu'un lettré tel qu'il lui parrut puisse être un homme de guerre. Et pas des moindres. Général des Armées du Royaume des Ombres ... A ces mots, Arthan effectua le salut militaire des plaines, poing sur le coeur, il inclina vivement le buste puis se redressa. Evidemment, même si Arthan n'avait aucune patrie, il serait innévittablement associé au peuple des plaines. Il était d'ailleurs ici en tant que diplomate après l'échec de sa mission d'espionnage. Ses moindres actions ici avaient une portée bien plus grande qu'il n'y paraissait. Etonnement il n'avait pas eu cette sensation avec la personne la plus importante du royaume, mais avec l'un de ses sous fifres ...

" Enchanté. Vous avez deviné juste : je suis celui dont vous parlez. "

L’effet que lui avait laissé le jeune homme pour première impression se confirma aussitôt avec les quelques paroles qu’il prononça en guise de réponse. Arthan semblait avoir pesé ses mots, laissant un instant ses yeux à la couleur inhabituelle pétiller de vivacité d’esprit. Ce dernier s’était identifié, par son salut militaire, comme appartenant au Pays des Plaines ; Fordrev en connaissait largement assez sur de tels sujets pour le savoir. Malgré cela, Arthan portait l’accoutrement d’un simple chevalier, et non les apparats d’un quelconque ambassadeur. Était-ce conséquence de la rudesse de ce pays relativement rudimentaire aux yeux de Fordrev ? Celui-ci l’ignorait ; cela faisait trop longtemps que le Royaume des Ombres avait adopté une politique d’autarcie pour que le Général pût être suffisamment informé sur les us et coutumes du Pays des Plaines. De plus, bien que jeune à cette époque, Fordrev se souvient de la dernière déclaration de guerre lancée contre les Plaines il y a un peu plus de vingt ans.

Fordrev quitta Arthan des yeux un instant pour parcourir la table somptueusement dressée. Selon ce qu’il lui avait semblé, le jeune guerrier avait été reçu tel un dignitaire, ce qui ne fit qu’intensifier le doute qui planait sur les pensées de Montfort. Il destait être pris au dépourvu de la sorte, mais garda son habituelle impassibilité. Son regard croisa finalement celui de reine qui, fraîche et légère, lui souriait d’un air réjoui. Son expression semblait sincère, mais Fordrev n’arrivait à discerner, pour l’instant, à quel jeu Ceit jouait avec lui. Qu’avait-elle donc derrière l’esprit ? Se rendait-elle compte des dangers qu’elle faisait encourir au royaume ? Les évènements semblaient prendre d’étranges tournures depuis la mort de Balthus, et Ceit Mcneil était l’allégorie de ce changement. Étaient-ce les intentions du défunt souverain ?

« C’est également grande joie que celle de vous voir, ma reine, répondit Fordrev avec sincérité. On vient à l'instant de me mander suite à la venue de votre “invité” », dit-il avec un regard de connivence.

Le Général reporta finalement son attention sur le jeune Arthan. C’était sans doute un espion venu récolter des informations sur leurs activités. Les pays voisins devaient avoir eu vent de l’ascension de Ceit au trône, et pensaient profiter de cette période de transition pour trouver un moyen de les renverser. Néanmoins, Fordrev était bien déterminé à leur montrer que tous, autant qu’ils étaient, devraient toujours craindre la puissance du Royaume des Ombres, et que toute action allant à leur encontre serait promptement et violemment réprimée.

Au temps du roi Balthus, les espions eux-mêmes n’usaient de telles supercheries pour tromper l’attention des souverains. Cela ne leur empêchait point de croupir au fond des cachots et de regretter leur folie en priant la mort de les délivrer, abandonnés aux mains expertes du Conseiller Hîrdannen. Pensaient-ils que les choses allaient changer, même après la mort de Balthus ? Pauvres naïfs…

« Je n’ai été informé de votre venue. Que nous vaut donc cette visite impromptue ? » demanda Fordrev, laissant bien entendre à Arthan qu'il serait préférable pour lui de se présenter en plus amples termes.

[Edit] : Fautes de frappe.

La souveraine qui avait examiné avec une attention particulière les moindres gestes et les moindres regards de la part de son Général. Elle ne put, cependant, savoir comment elle devait réagir exactement… Elle savait que cela lui déplaisait : elle n’agissait pas comme les souverains … non en fait, elle ne gouvernait pas tel que, jadis, l’avait fait Balthus. Mais elle se rendit bien vite compte de son erreur, en demandant à Fordrev de venir ici, elle n’aurait, sans doute, doit à aucune louange… pas plus que de remerciement, elle serait au prise avec des réprimandes de celui-ci… en plus de celle d’Hîrdannen qui ne tarderait sûrement pas à la retrouver puisqu’à cette heure le conseiller devait être déjà être de retour…Ce n’était pas une question de crainte, mais plutôt de méfiance… elle avait déjà assez failli pour que le conseiller soit en mesure de monter la tête à n’importe qui pour prendre le pouvoir qui lui était, supposément dû…Ce qui n’était pas faut en un sens mais au point de lui donner satisfaction, Ceit était beaucoup moins d’accord… Après tout, même si elle avait haït Balthus jusqu’à s’en rendre malade… son nom était bel et bien écrit, pour une raison que seuls les dieux savent, sur le testament de son feu mari. Mais elle s’extirpa rapidement de ses songes… pourquoi penser si sombrement… Elle retourna alors son attention à Fordrev… Ne devait-elle pas venir en secours à Arthan ? Peut-être pas, mais têtue comme elle était, elle le fit quand même. Cily se leva donc, et s’approcha de son général en déposant sa main droite sur l’épaule de celui-ci…

« Mon cher Fordrev, Arthan que voici, s’est fait prendre à rôder autour de nos terres et notre escouade nous l’a ramener… Et comme je venais tout juste de revenir, on me l’a emmené… » Lui susurra-t-elle à l’oreille mais d’une voix assez puissante pour qu’Arthan puisse entendre ses paroles…

La reine jeta ensuite un léger regard à l’adresse d’Arthan qui semblait pour la première fois de leur conversation, neutre et très distant. Elle passa alors de son interlocuteur à son protecteur avant de lui jeter un regard à demi furtif qui semblait dire : nous reparlerons de tout ça plus tard… Si Fordrev devait faire échoué sa propre initiative… rien n’irait pour le mieux ! Elle savait le sort qui serait peut-être réservé à Arthan si il osait faire un faux pas et connaissant l’attitude de son général, il n’y aurait pas de quartier. Dans le royaume des Ombres la pitié n’était pas de mise, et encore moins la résistance de ses invités. Ceit qui était maintenant sagement à droite de Fordrev, les mains jointent entendu un léger grognement.

« Qu’y a-t-il, Dark ? »

Murmura-t-elle pour éviter de déranger le discours des deux jeunes hommes… Elle vit ensuite son énorme bête observer la porte avec méfiance… les oreilles basses, les babines légèrement retrousser… il n’y avait qu’une personne qui mettait Dark dans cet état : Hîrdannen. Était-il si près d’ici ? Simplement à cette idée, elle ne put retenir un frisson de la parcourir. Tout ça tournait au vinaigre, elle le sentait… à quoi avait-elle pensé à la fin ! Elle se ferait réprimander ou encore pire… si le conseiller réussissait à avoir els bonnes grâces du Général s’en était terminé ! son regard violacé traversa très brièvement la pièce avant de se poser sur les deux lourdes portes de la salle à dîner. À nouveau, elle sentit son corps se raidir, elle craignait le pire maintenant…Dès qu’Hîrdannen franchirait l’antre de la pièce, les dés en serait jeter…